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Message Internet 28 juin 2005
Origine : http://aolinfo.aol.fr/dossier.jsp?id=25941
Près d'un tiers des salariés exposés
à des bruits nocifs n'ont pas de protection auditive...
PARIS, 27 juin (AFP) - Près d'un tiers des salariés
sont exposés à des nuisances sonores, mais 32% d'entre
eux n'ont aucune protection auditive, selon une étude de
la direction de la recherche du ministère du Travail (Dares)
publiée dimanche.
En 2003, près de 7% des salariés subissaient pendant
plus 20 heures par semaine des bruits dépassant le seuil
de "85 décibels A" ou comportant des chocs et des
impulsions, c'est-à-dire des "bruits nocifs" susceptibles
de porter atteinte au système auditif.
En outre, 25% des salariés étaient soumis à
des bruits moins nocifs mais "pouvant avoir des effets sur
la santé, la qualité de vie au travail voire sur les
performances auditives", notamment à long terme, souligne
l'étude.
La proportion de salariés soumis à des bruits nocifs
grimpe à 18% dans l'industrie et 12% dans l'agriculture et
la construction.
A l'opposé, les salariés du tertiaire subissent rarement
des bruits nocifs (2,7%), sauf ceux des services opérationnels
et du secteur "commerce et réparation automobile".
Les ouvriers sont les plus exposés, tandis que les intérimaires
sont trois fois plus concernés que la moyenne (20,2%).
Les trois quart des salariés exposés aux bruits nocifs
sont aussi exposés à un ou plusieurs produits chimiques.
Or selon la Dares, près d'un tiers (32%) des salariés
exposés à des bruits nocifs n'ont pas de protection
auditive à leur disposition.
"Quand le risque est rare dans un secteur, il est moins bien
pris en compte au niveau de la protection individuelle, en revanche,
plus le risque est élevé plus la protection est disponible",
note l'étude.
Ainsi, 77% des salariés exposés dans l'industrie,
71% dans la construction et 67% dans l'agriculture disposent de
protection, mais plus de la moitié des salariés exposés
dans le tertiaire ne sont pas protégés.
En outre, les bruits nocifs se cumulent avec d'autres nuisances
: les salariés soumis à ces bruits pratiquent beaucoup
plus que les autres salariés la manutention manuelle de charges,
travaillent plus souvent avec des machines et outils vibrants, conduisent
plus fréquemment des machines mobiles sur le lieu de travail
et sont plus exposés aux nuisances thermiques.
Les trois quart des salariés exposés aux bruits nocifs
sont aussi exposés à un ou plusieurs produits chimiques.
La quasi-totalité d'entre eux ont des contraintes posturales
et articulaires et travaillent plus souvent que les autres en équipes
et la nuit, note l'étude.
Ils ont également un rythme de travail plus contraint, c'est-à-dire
"dépendant plus d'automatismes, de normes de production
strictes ou de délais courts", ajoute la Dares.
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