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Origine : http://www.jutier.net/contenu/bmaris1.htm
Plus que dans son extension géographique, la nouveauté
de la mondialisation réside dans l'extension des échanges
marchands à des domaines autrefois partiellement préservés,
comme la culture ou les ressources naturelles. Face à cette
marchandisation de la vie et au darwinisme social promu par l'idéologie
libérale, Bernard Maris, économiste (l'Oncle Bernard
de Charlie Hebdo), plaide pour une nouvelle approche basée
sur la définition de nouveaux biens communs et sur une nouvelle
abondance : celle du savoir.
Le phénomène dit de la "mondialisation"
est bien connu. Cette mondialisation est-elle nouvelle ? Je ne le
crois pas. Non seulement elle n'est pas nouvelle, mais l'idéologie
qui porte la mondialisation (le "néo-victorianisme")
n'est pas non plus nouvelle. Elle n'est pas nouvelle, mais "annonciatrice"
: l'idéologie précède souvent l'action. Je
pense que se développe ce que j'appellerai, faute de mieux,
un "racisme social", porteur des pires conséquences.
Porteur, à nouveau, d'un anti-humanisme. Je ne pense pas
que le racisme soit une idéologie. Il est profondément
inscrit au coeur de l'individu, comme pulsion, mais que ce que l'on
appelle la "civilisation" interdit non seulement à
ce racisme de s'exprimer, mais le détruit. Le vote ouvrier
communiste et le vote ouvrier Front national peuvent, l'un et l'autre,
résulter d'une souffrance, d'une frustration, d'une aigreur,
d'un ressentiment, "du désir d'être nuisible",
comme l'écrivait un lecteur ayant voté Le Pen à
Libération. Mais l'ouvrier qui votait communiste sublimait
sa pulsion dans une idéologie elle-même sublime, un
mythe collectif, le communisme ; celui qui vote Le Pen exprime un
désir de violence brut, immédiat, non sublimé,
qui peut être aussi suicidaire - et je dirais consciemment
suicidaire. Les ouvriers qui votent Le Pen n'ignorent pas, souvent,
qu'ils seront durement traités. Le problème est que
le mythe du communisme a disparu - et que ne demeure que la réalité
du libéralisme et de sa violence. Or le libéralisme
ne propose qu'une alternative : la peur, la terreur ou la termitière.
Comment en sortir ? Nous connaissons les pistes de sortie. Nous
avons les solutions. Mais il nous manque un nouveau mythe collectif
fondateur. Le communisme était un mythe de l'abondance. Du
paradis terrestre. Un mythe de l'accumulation, du productivisme
et de la prise au tas, et aussi un mythe de la fin de l'Histoire,
lui aussi ! Le communisme était un mythe de la fin de la
rareté, c'est-à-dire de la fin de l'économie
politique. Ce que je suggérerai en conclusion, c'est qu'un
nouveau mythe collectif peut naître, fondé sur une
autre abondance, qui ne peut exister que si elle assume la rareté
de l'espace, du temps, de la vie, bref que si elle prend acte de
la rareté matérielle et de la finitude de la vie.
C'est un mythe de la connaissance qui peut naître, la connaissance
excluant la rareté. À la toute puissance de la raison
peut succéder celle de l'interrogation, la connaissance de
soi et la connaissance d'autrui. Je roule éternellement le
rocher de la connaissance : "il faut imaginer Sisyphe heureux",
disait Albert Camus. Sisyphe est heureux parce qu'il est un éternel
élève. Parce qu'il roule, éternellement, le
rocher de la connaissance.
La mondialisation et son idéologie ne sont pas nouvelles
Pourquoi est-il important de le rappeler ? Parce que l'idéologie
du "nouveau" (la nouvelle économie par exemple)
est en général l'oripeau de la pire des réactions.
On présentera comme "progrès" le fait de
créer un marché du travail, ou comme "nouveauté"
les stock-options, qui sont simplement un refus de rémunérer
le travail en dehors de la garantie de profits (ce qui se faisait
autrefois).
La mondialisation est un nouveau "spasme" du capitalisme,
système qui entre dans son décollage il y a 200 ans
à peine. Une nouvelle phase. Probablement une phase Kondratiev
liée à de nouvelles techniques comme l'informatique.
Le monde est en paix de 1814 à 1914. Le "libéralisme"
est laissé à lui- même. L'or est la monnaie
mondiale. Les inégalités s'accroissent de façon
phénoménale entre couches sociales au sein des pays
capitalistes, et entre pays. Au Nord, la part des échanges
internationaux dans le Produit Intérieur Brut (PIB) est la
même en 1890 et en 1990. En 1914, il faut une minute pour
signer un contrat entre Paris et New York. Le temps d'un message
câblé. Les flux financiers - les transferts de capitaux
de pays à pays - rapportés aux PIB des nations étaient
plus élevés entre 1870 et 1914 qu'entre 1970 et 1996.
En France, c'est de l'ordre de 1%. Un siècle avant, c'était
de l'ordre de 2,5 [1]. Le commerce international était plus
fort. Les vapeurs portaient plus lentement plus de marchandises.
Les flux migratoires étaient également plus importants.
La diffusion du progrès technique n'était pas moins
rapide. Le brevet du moteur à explosion est déposé
en 1870. En 1930, soixante ans plus tard, la moitié des ménages
américains ont une voiture. L'invention de l'ordinateur date
de 1946. En 2000, 54 ans plus tard, la moitié des ménages
américains ont un PC. Internet est inventé par l'armée
américaine en 1980. Combien de temps pour que la moitié
des ménages aient Internet ?
La régression est nouvelle
On assiste à un retour des inégalités. Les
Etats-Unis, en 1945, étaient un pays plus égalitaire
que la France. Ils ont retrouvé le niveau d'inégalité
qui était le leur à la veille de la guerre de 14 [2].
Ralph Nader faisait remarquer [3] que les 1% les plus riches possédaient
une richesse équivalente à celle de 95% des Américains,
et que le "salaire" moyen des patrons qui était
de 30 fois le salaire moyen en 1970 était de l'ordre de 140
fois le salaire moyen en 2000.
On assiste à une régression dans de nombreux pays
: ex-pays de l'Est, où le revenu est tombé de 40 à
50%, pays d'Amérique Latine, en stagnation ou régression,
pays d'Afrique. Exceptions : l'Inde, la Chine, la Corée du
Sud - et encore, pour les deux premiers, faut-il relativiser en
termes de revenu par tête. Et, bien entendu, ces chiffres
ne comptabilisent pas les colossales destructions de l'environnement
qui en sont le prix. De sorte que la "croissance" de tous
les pays est aujourd'hui négative, et celle de beaucoup de
pays doublement négative, quantitativement et qualitativement.
L'espérance de vie de nombreux pays stagne ou régresse.
Pourquoi le retour des inégalités ? Le chômage
- 20 ans en France -, la politique d'abaissement systématique
de l'impôt. Enfin, grande nouveauté : pour la première
fois dans l'histoire du capitalisme, une génération
sait qu'elle aura des conditions pires que celles de ses parents
: environnement dégradé, nourriture empoisonnée,
pas de retraite, travail précaire.
Le libéralisme est un anti-humanisme
L'idéologie victorienne exprime un contentement de soi des
classes dominantes, doublé d'une élection divine.
Les riches sont en haut parce qu'ils le méritent, et les
pauvres sont en bas parce qu'ils le méritent. Aider les pauvres,
c'est les faire exploser. "Les lois sur les pauvres créent
les pauvres qu'elles assistent". (Idéologie toujours
vivace : par exemple, la mairie de Paris avait supprimé toutes
les vespasiennes, qui attiraient les clochards, les drogués
et autres ; de même, elle avait systématiquement supprimé
les bancs qui attiraient les clochards qui faisaient du bruit. C'est
la théorie de la génération spontanée
: mettez du fromage dans un placard, et vous ferez apparaître
des souris).
Le capitalisme ne peut exister sans dieu. C'est ma conviction.
Les rapports de la religion et de la bourgeoisie sont clairs, particulièrement
aux Etats- Unis, où Dieu est un ciment collectif extraordinaire.
Mais en France également, les rapports du patronat et de
la religion sont assez clairs.
Il faut rappeler que le libéralisme est une doctrine fondée
sur la méfiance des hommes et sur l'hypothèse qu'à
de rares exceptions près, ils ne sont pas bons. C'est donc
l'antagonisme des égoïsmes qui résout le problème.
L'équilibre des cupidités. Des anti-bienveillances.
Ce n'est pas de la bienveillance du boulanger que je tire mon pain,
au contraire : c'est parce qu'il est cupide. Le libéralisme
est une ruse de la raison.
Le courant libéral est antidémocratique. Cela peut
paraître paradoxal, puisque le mot "liberté"
est dans le mot "libéralisme". Mais la "liberté"
d'exploiter, de tuer, de voler ne sont pas des libertés.
Le libéralisme est fondamentalement contre la démocratie
représentative : "La fonction du vrai libéralisme
sera de limiter le pouvoir des parlements", disait H. Spencer
[4]. Surtout, le courant libéral porte aujourd'hui une idéologie
du risque et de l'efficacité, les premiers étant réservés
au privé, aux entreprises, la peur, le parasitisme et l'inefficacité
étant réservés à l'Etat, aux fonctionnaires,
bref aux assistés.
Kessler et Ewald ont développé cette idéologie
des "riscophiles et riscophobes". "Nous sommes dans
une étrange période de démoralisation, nous
occidentaux acculturés au risque... Le risque est notre manière
de mesurer la valeur des valeurs... Il y a ceux qui assument le
risque, le revendiquent, assument leur condition d'animal voué
au risque, et ceux qui la refusent, l'évitent, cherchent
à se protéger, les courageux et les frileux"
[5]. Les courageux et les lâches. Kessler, Seillière,
sont du côté des courageux et des riscophiles, tandis
que les salariés d'Air Liberté, "accrochés
à leur emploi comme des moules à leur rocher"
disait le Duc de Brissac, patron de Schneider, en parlant de ses
salariés, sont du côté des lâches qui
refusent la mobilité et la précarité, bref
le vrai marché du travail.
Cette idéologie est d'autant plus écoeurante que
le libéralisme "externalise" systématiquement
ses coûts. Seillière externalise ses licenciements
sur la collectivité ; Desmarets externalise sa pollution
sur la collectivité ; Schweitzer externalise ses coûts
sur des plus faibles, les Brésiliens ; Nike sur les enfants,
etc. Le libéralisme est une doctrine de lâches, du
"Malheur aux faibles ou aux vaincus".
Cette idéologie fleure bon l'idéologie réactionnaire
de l'entre-deux guerre, où l'on fustigeait les classes moyennes,
protégées et paresseuses. En même temps, ces
classes moyennes sont infantiles. "Dans la couveuse de l'Etat-providence,
maints citoyens ont perdu la lucidité et le courage de constater
que, dans l'empire du hasard, une part d'irréductible échappe
à la volonté des hommes. Chez beaucoup de ceux qui
ont perdu Dieu, l'inclination puérile se répand de
demander, puis de réclamer à la providence terrestre
ce qu'ils n'obtiennent pas de l'au-delà" [6]. "Plus
l'assisté, comme jadis le colonisé, cède de
son autonomie, plus il demande et plus exige" [7]. Et voilà
! Les riscophobes sont comme les nègres, de grands enfants
à qui plus on donne, plus ils en veulent.
Je voudrais montrer maintenant que ce système infantilise
les hommes, leur fait peur, les maintient dans l'angoisse, et en
échange leur vend des polices d'assurance. Il crée
une dialectique de l'angoisse et de l'assurance. Je rappellerai
que Kessler et Ewald sont l'un un patron assureur, l'autre un lobbyiste
assureur. Il existe aujourd'hui une énorme industrie du risque
financier, qui n'existait pas il y a vingt ans, et qui n'a aucune
raison d'être.
À propos de l'angoisse, il faut revenir au marché
du travail et à l'organisation de la précarité,
qui est aussi une organisation de la peur. Beaucoup de sociologues
ont fait remarquer, après les patrons eux-mêmes, que
les Américains aujourd'hui intériorisaient la peur
[8]. (F. Rohatyn : "Les Américains ont tellement intériorisé
la peur du chômage que celui-ci n'est même plus nécessaire").
J'avoue que j'ai eu une sorte de révélation en lisant
Le coeur conscient de B. Bettleheim [9], sur le fonctionnement d'Auschwitz.
Je me suis posé deux questions : comment les Nazis avaient
pu terroriser et liquider tant de monde, et tenir les camps avec,
finalement, peu de moyens. Pourquoi il n'y a pas eu plus de révoltes
? Bettelheim apporte des réponses d'une limpidité
accablante, bouleversante, qui corroborent ce qu'ont dit Primo Lévi,
Hannah Arendt, Robert Antelme et d'autres. Le modèle d'Auschwitz
est l'usine.
L'autorité est fondée sur l'absence de déterminisme.
Tel acte qui un jour est récompensé, le lendemain
est puni. On ne peut jamais prévoir les conséquences
de ses actes. Les prisonniers vivent dans un incertain radical.
Bettleheim dit : "Tout est supportable, même la torture,
avec un minimum de déterminisme. Tout devient insupportable
dans l'incertitude absolue". Plus troublant encore : la seule
action qui est toujours punie, irrévocablement, est l'altruisme.
J'avoue que cette punition systématique de l'altruisme me
trouble beaucoup ; on veut briser au coeur de ce qui fonde l'humanité
: le sentiment collectif. Quand il ne reste plus de collectif, rien
d'humain chez les hommes, ceux-ci préfèrent mourir
(c'est comme ça que Bettelheim explique le peu de révoltes).
Le modèle nazi était la termitière, où
tout le monde travaille pour le bien suprême de la ruche et
de sa reine, sans se poser de questions. Je voudrais ici citer un
libéral, F. Fukuyama : "Le caractère ouvert des
sciences contemporaines de la nature nous permet de supputer que
d'ici les deux prochaines générations, la biotechnologie
nous donnera les outils qui nous permettront d'accomplir ce que
les spécialistes de "l'ingénierie sociale"
n'ont pas réussi à faire. À ce stade, nous
en aurons définitivement terminé avec l'histoire humaine,
parce que nous aurons aboli les êtres humains en tant que
tel. Alors, commencera une nouvelle histoire, au-delà de
l'humain" [10]. Les spécialistes de "l'ingénierie
sociale", ce sont les socialistes extrêmes. Les planificateurs
fous. Les nazis.
Je rappelle que le mythe fondateur du libéralisme est la
"Fable des abeilles" de Mandeville, où une ruche
représente la société humaine. Le fonctionnement
des sociétés selon les libéraux est celui d'insectes
assez primitifs (les homo oeconomicus) qui finalement, grâce
à la main invisible, vivent dans un monde qui les dépasse
et fait leur bonheur malgré eux. Les libéraux sont
des adeptes du "darwinisme social", l'élimination
des faibles par la bienveillante sélection naturelle. Je
renvoie à Vacher de Lapouge, Galton, Spencer, la sociobiologie
et l'interprétation darwinienne du fonctionnement social.
Dans ce darwinisme social, l'unité de base est l'individu
(comme chez les économistes libéraux). Aujourd'hui,
certains "chercheurs" ou "penseurs" [11] situent
la compétition, le struggle for life à un stade inférieur,
le gène. Mais dans tous les cas, c'est la fourmilière
qui est le modèle.
Le mythe de la connaissance
Le darwinisme social est anti-darwinien. C'est anti-darwinien,
parce que Darwin, qui a pris la notion de "struggle for life"
chez Spencer, remarque au contraire que les sociétés
humaines sont les seules à connaître l'altruisme, qui
a des formes extrêmement diverses, notamment la non- élimination
des faibles.
Or l'altruisme est un acte anti-économique. Un acte qui
n'est pas prévu par l'économie. Parce que l'économie
fonctionne selon le principe de rareté. Mon litre d'essence
fait tourner ma voiture et pas la tienne. L'altruisme pose au contraire
que ce qui est à moi est à toi, et le fait de t'en
faire profiter ne m'enlève rien. Si je t'apprends quelque
chose, je ne suis pas plus pauvre. Je conserve mon savoir. La recherche
fonctionne selon le principe de l'altruisme et de la gratuité.
Linux est un merveilleux encouragement. ATTAC aussi. La parole.
Sur le principe de la profusion et de l'abondance.
Je ne suis pas propriétaire de ma parole. Ni de ma connaissance.
Je la dois à toutes les générations qui m'ont
élevé. Je suis un "nain sur les épaules
des géants". Il faudrait revoir ici toute l'histoire
des sciences. Un mathématicien comme Euler, par exemple,
pour ne citer que lui, n'avait aucun sens de la propriété.
Quelle abondance proposer ? L'abondance du savoir. De la connaissance.
Certes, c'est un rocher qui roule, qui conduit à toujours
plus d'interrogations, mais cela vaut la peine de le rouler. "Il
faut imaginer Sisyphe heureux". Le problème ce n'est
pas de lire, c'est d'aimer lire.
Est-ce que le système peut être contrôlé,
gouverné ? Autrement dit : est-ce qu'on peut déjà
définir une propriété collective (une Organisation
mondiale de l'eau par exemple) ?
Oui, sans doute. L'exemple typique est la genèse du droit
du travail. Loi Le Chapelier (1792), décret d'Allarde, grandes
lois sur la liberté d'association (1880), loi de 1901. Abolition
de l'esclavage en 1848. Naissance de la responsabilité des
employeurs en matière d'accidents du travail, droit de grève,
etc. Le droit du travail est né des luttes, des conflits
et, comme toujours, l'Etat a suivi. L'Etat qui faisait garder les
puits par la troupe s'est retrouvé du côté des
faibles, des ouvriers. Le droit du travail, c'est la civilisation.
Le marché du travail, c'est la barbarie. Hélas, le
mouvement vers la civilisation n'interdit pas des moments d'une
brutalité sans précédent : les deux conflits
mondiaux. Au- delà on retrouve un retour de l'altruisme,
l'Etat-providence. Et à nouveau...
[1] Fourçans, Le Figaro, 1er décembre 2000
[2] Thomas Piketty, Le Monde diplomatique, sept. 2001
[3] Conférence à Paris, 16 mai 2002
[4] Le droit d'ignorer l'Etat, Les Belles Lettres, p 206
[5] "Les noces du risque et de la politique", Risques,
n°43, sept. 2000, p. 71
[6] Certains développements de Kessler et Ewald sont copiés
dans Nietzsche. (voir Labarde et Maris, Malheur aux vaincus, Albin
Michel, 2002). C'est typiquement la lecture de Nietzsche que firent
les partis d'extrême-droite de l'entre-deux guerre.
[7] Claude Imbert, "L'utopie du risque zéro",
Le Point, 19 sept. 1999
[8] Notamment Richard Sennet, Le travail sans qualités,
Albin Michel, 1999
[9] B. Bettelheim, Le coeur conscient
[10] Le Monde des débats, juillet-août 1999
[11] Lire Guillebaud, Le principe d'humanité, Seuil, 2001
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