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Passer du système à l’humain et à l’autogestion

Origine : http://www.revoltes.net/spip.php?article233

Résister, c’est créer matériellement et spirituellement une civilisation radicalement neuve.

Evolution de société : la lutte créative pour la vie façonne de nouveaux mouvements sociaux émancipateurs composés de relations simples à la suite des femmes qui cultivent la résistance, l’autonomie, l’amour comme acte de raison, le dévouement et la gratuité, qui visent à la participation et où l’horizontalité et l’éthique de spiritualité d’esprits libres est concrètement appliquée à tous les niveaux ! Le système qui a peur de cette insurgeance réprime, torture, tue, terrorise et montre par là qu’il ne veille qu’à l’intérêt du pouvoir contre les peuples !

Résister, c’est créer matériellement et spirituellement une civilisation radicalement neuve. Par "spirituel" comprenez l’application des valeurs du Fond Humain hors de tout régime pyramidal structuré à caractère religieux, idéologique ou sectaire ; c’est homme par homme qui, par son comportement intérieur et ses actes sociaux, fournit au travers des faits une réponse à cette quetion essentielle "Quel humain pour quelle société voulons-nous ? " et en propage les découvertes en conscientisateur libre, par passion d’un monde à faire "Beau" comme on veut !

Ce monde peut sortir des lois, des guerres, des systèmes idéologiques et religieux verticaux qui dominent et spolient la planète en usant du mensonge, de l’intrigue, de l’extorsion, de la peur et de la médiocrité pour remplacer LE COEUR ET LA RÉFLEXION, L’HUMILITÉ ET L’AUDACE D’IMAGINER DES MODÈLES DE SOCIÉTÉS À « VISAGE HUMAIN » PAR L’EVOLUTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE. CET ÉVEIL DES CONSCIENCES SE PROPAGE PAR LA TRANSMISSION D’UNE ETHIQUE SPIRITUELLE RADICALE ET LIBRE, ACTIVE ET CRÉATRICE D’UN HOMME ET DE COMMUNAUTÉS MEILLEURS.

Pour résorber le chômage de masse, dans les années 20 - début 30, les politiques ont fait croire que la précarisation et l’austérité fiscale étaient "la seule manière" de traiter les problèmes économiques... Nous savons à quoi cela a conduit.

Aujourd’hui, ils mettent en oeuvre les mêmes dogmes et s’attaquent aux libertés publiques ! Un autre monde n’est pas possible en reproduisant les mécanismes, les schémas et les représentations d’organisation des pratiques pyramidales.

Le rejet de la « culture du pouvoir » est indispensable car elle est à l’origine des problèmes. Nous sommes face à une crise morale sans précédent avec une déshumanisation et ses échecs à tous les niveaux de vie : cette crise de civilisation interpelle l’humanité qui peut en sortir si elle choisit librement de s’émanciper du mal intérieur qui la ronge, des castes, des pouvoirs et des privilèges ! Il y a des exemples d’espoir que nous lègue l’histoire (les kibboutzim, la grève de l’impôt (des vignerons français) en 1907, l’Espagne de 1936, la Commune libre de Paris, ... etc.) mais aussi « le courage social » à partir d’une éthique de valeurs du coeur comme le démontrent actuellement des expériences en Argentine et en Amérique latine ; elles se communiquent doucement en Europe : l Pour déjouer la tentative d’imposer un état de siège, prélude à une dictature militaire en 2001 en Argentine alors confrontée à un effondrement économique total, plusieurs usines abandonnées (dont des faillites frauduleuses) ont été reprises en autogestion par les travailleurs soutenus par la société civile qui a donné naissance à une fraternité directe. Effectivement, l’autogestion a libéré d’autres formes de pensées, de solidarité et de lutte par/avec/pour l’amour comme force motrice. Fait important.

Désormais, la lutte créative pour la vie façonne de nouveaux mouvements sociaux émancipateurs composés de relations simples à la suite des femmes qui cultivent la résistance, l’autonomie, l’amour comme acte de raison, le dévouement et la gratuité, qui visent à la participation et où l’horizontalité et l’éthique de spiritualité d’esprits libres est concrètement appliquée à tous les niveaux. La reprise en main de nos vies se passe d’une interpellation extérieure à des politiciens dont le seul but est de dominer les esprits et la matière (religion et idéologie structurées). Les effets sont là : des potagers urbains, du recyclage, des ateliers divers, des espaces sociaux, des dispensaires populaires, des usines autogérées qui produisent plus payent mieux et de qualité, un contre-pouvoir par une conscientisation de/par tous, des relations horizontales, des liens à caractère communautaire. Soit, un monde nouveau dans les failles de l’ancien à partir d’un homme qui devient bon en métabolisant les valeurs primordiales de sa "vertu d’humanité". l Les coopératives ouvrières de Mondragon en pays Basque montrent une autre recherche de réponse à la déstabilisation. Collectivité solidaire, les outils sont mis au service de l’homme, co-propriété de la coopérative, complémentarité industrielle (et non concurrence ennemie), formation à la gestion, capital mis au service de l’entreprise et de ses travailleurs (et non l’inverse),... Tout cela marche grâce à une pratique de la démocratie directe et de l’altruisme. Le résultat est un groupe dynamique qui développe des emplois qualifiés, des salaires égaux et des produits de qualité.

Ces exemples prouvent avec énergie et certitude qu’on peut glisser du salariat à une activité débordante de créativité pour servir le Bien général à partir de l’équation « amour et liberté », où ne sont plus comptabilisés le temps d’asservissement parce qu’il faut travailler pour manger et la valeur des choses selon des règles de marché mais « du travail pour vivre » et la récompense est les fruits poussés sur notre détermination à rapprocher le Bonheur, ici et maintenant. Le vrai travail devient la transformation sur base d’une éthique de vie et d’une responsabilité collective. Il n’y a plus de direction imposée mais de l’auto-valorisation, de l’auto-bonification, de l’auto-conscientisation, ... qui font sortir du normatif vers l’extraordinaire d’une spiritualité d’esprits libres entreprenants, créatifs, ingénieux...

A partir de là, il y a une variété de modèles de sociétés à « visage humain » imaginables, proposables dès que nous concevons la nécessité du changement personnel comme moteur des mutations progressives car nous constatons que les systèmes qui ont échoué sont ceux qui ont refusé le développement et la bonification de la nature humaine. Tout cela est laissé à notre volonté ! Tout est existentiel.

La chute de la Russie, de l’Argentine... sont aussi aux portes de l’Occident. Il va falloir partager équitablement et consentir à des efforts pour que le bien-être devienne général. Déjà, la détérioration de la vie quotidienne se fait sentir : augmentation du chômage, réduction des moyens et aggravation de la misère... (1% de la population mondiale possède 80% de la terre, ... l’allocataire chômeur européen reçoit un revenu de riche pour un brésilien des favelas, ...) Seul un rebond d’acte(s) massif(s) de désobéissance civile constructive d’Humains dignes et pacifistes permettra de transformer les choses en reprenant la beauté de la vie en main.

Rencontrons-nous en assemblées populaires « souveraines d’elles-mêmes » pour dialoguer, pour voir comment améliorer la condition humaine sur toute la planète, pour tout remettre en question, prendre des initiatives et proposer des solutions en rupture avec le conditionnement, pour remplacer l’ordre établi arbitrairement par des valeurs profondément humaines comme liberté d’écouter notre Coeur à tous !

C’est d’abord en soi-même que se fait la révolution : sortons du piège de l’habitude et d’autres défauts en commençant par lutter contre notre égoïsme et nos préjugés dans le but d’atteindre le Bien général, ici et maintenant. Réfutons le conformisme et la fatalité derrière tous principes « en isme » pour déployer une grande responsabilité de l’avenir en répondant à cette question essentielle : « Quel humain pour quelle société voulons-nous ? »

Réveillons notre générosité créative pour assurer un service publique minimum à la collectivité et partageons équitablement le patrimoine terrestre tout en le préservant de la surexploitation destructrice.

De cette lucidité nous sommes tous garants car il n’y a pas de morale(s) mais une humanisation active qui puise sa force dans le " Fond Humain " -qui est spirituel par essence-. L’évolution individuelle et les liens sociaux intérieurs sont par conséquent primordiaux dans cette dynamique de sensibilisation où l’imagination et l’esthétique des valeurs du coeur en équilibre avec l’intellect, sont les clés d’une liberté totale, d’une anarchie universelle à venir ! Il en résulte une grandeur intérieure qui fait de chaque auto-changé un « dieu lui-même » et annonce par son existence même un nivellement par " le Beau " dans sa diversité qui se transmettra par l’exemplarité communicative !

L’Utopie à partir de l’humain est bien une réalité pour demain même si elle demande une transformation lente, patiente et profonde ; c’est (pré)voir au loin le Bonheur planétaire pour nos arrières petits-enfants qui bénéficieront de nos luttes de vie qui déjà prennent la couleur « d’une promesse prophétique libératrice » qui est une philosophie de vie au service de la Cause d’Humanité.