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La CNT
C.N.T : Une continuité historique

La CNT
vendredi 20 décembre 2002

http://www.vie-privee.org/imprimer.php3?id_article=81

Parce que nous voulons mener une lutte quotidienne au sein de l’entreprise où se réalisent concrètement profits, hiérarchie et exploitation ; Parce qu’il faut développer solidarité et entraide entre les travailleurs ; Parce que le capitalisme ne peut être ni adouci, ni aménagé, nous visons à l’abolition du patronat et du salariat. Nous avons fait le choix d’un syndicalisme de combat qui ne peut être que révolutionnaire et indépendant des organisations politiques, religieuses et philosophiques. Il s’agit de regrouper l’ensemble des travailleurs en luttant contre toutes formes de discrimination et d’oppression telles que : le sexisme, l’homophobie, le racisme, la xénophobie
Notre lutte est donc anti-autoritaire et égalitaire. Ses fondements sont :

- la démocratie directe et l’autogestion : les tâches sont gérées collectivement, les décisions, prises en AG souveraine, doivent être respectées par les mandatés, révocables à tout moment. Il n’y a ni chef, ni permanent syndical ;

- l’action directe : les travailleurs organisent eux-mêmes leurs actions, sans passer par des intermédiaires tels que : les bureaucraties syndicales, les organismes paritaires ou les instances de cogestion. L’outil principal est la grève, qui touche le point le plus vulnérable du capitalisme : le système productif.

- l’internationalisme : puisque le capitalisme est mondial, notre syndicalisme est international. La solidarité entre les travailleurs ne connaissant pas de frontières, la CNT est partie prenante d’un internationalisme anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire.

- le fédéralisme : par opposition au centralisme, les syndicats se fédèrent entre eux pour prendre des décisions, lors des AG d’unions locales et régionales ou des congrès fédéraux ou confédéraux. Ces décisions constituent un pacte associatif que tous doivent respecter et qui définit l’autonomie de chacun.

Notre site web : http://www.cnt-f.org



C.N.T : Une continuité historique
13 février 2005 par autrefutur

http://www.autrefutur.org/imp_article.php3?id_article=46

La C.N.T. est nourrie de deux histoires parallèles, deux idées convergentes :

le syndicalisme révolutionnaire de la C.G.T. historique, celle de la Charte d’Amiens (1906), qui prône l’indépendance du syndicat par rapport aux partis politiques, l’action syndicale directe, la grève générale et le syndicat comme base de la société future ;

l’anarcho-syndicalisme de la C.N.T. d’Espagne qui a expérimenté l’autogestion industrielle et agricole pendant la révolution espagnole (1936-1939).

Quand le Parti communiste prit le contrôle de la C.G.T. au début des années vingt, se créa la C.G.T. syndicaliste révolutionnaire pour maintenir et enrichir les principes théoriques et d’action du syndicalisme d’origine. Dans un climat politique et social très dur, prise entre le fascisme et le stalinisme, elle ne connut pas le développement espéré. Après la Deuxième guerre mondiale, les syndicalistes révolutionnaires et les anarcho-syndicalistes décidèrent de quitter la C.G.T., à nouveau prise en mains par les staliniens, pour reconstruire la C.G.T. syndicaliste révolutionnaire qui prit le nom de Confédération nationale du travail (C.N.T.) en hommage à l’œuvre de la C.N.T. espagnole contrainte à l’exil. En proie à des dissensions internes, plus politiques que syndicales, cette première C.N.T. périclita et finit par quasiment disparaître. C’est à la suite de Mai 68 qu’elle fut relancée ; de nouveaux militants donnèrent aux principes syndicalistes révolutionnaires et anarcho-syndicalistes une base théorique moderne pour permettre, notamment, une implantation en entreprise. Lentement, mais avec continuité, ce travail a porté ses fruits et la C.N.T. est aujourd’hui, certes une petite confédération, mais en prise avec la réalité. Les points de vue qu’elle développe, les actions qu’elle mène sont pris en considération par le mouvement social. Là où elle existe, les patrons ne trouvent pas qu’elle soit folklorique, mais pas du tout !

[AutreFutur.org - http://www.autrefutur.org]