origine : http://www.la-peniche.fr/autogestion/article.php3?id_article=30
Je me disais qu’une FAQ, facilement accessible depuis la
page d’accueil, serait pas mal, en premier lieu sur les idées
reçues les plus communes concernant l’autogestion,
comme si on répondait à un journaliste qui jouerait
au con, du genre :
- autogestion = secte : non, dans une secte il
y a un gourou, puis "autogestion" en veut pas dire forcément
communauté de vie ...
- autogestion = pas de pognon : disons qu’à
titre individuel, y’en a moins que si on est patron ou cadre
d’une grosse boite. Mais si tout dépend en la matière
de la nature de l’activité et des « conditions
du marché », le salaire des boites du réseau
REPAS sont autour du salaire médian. Ce qui est bien, l’appât
du gain, l’envie de parvenir comptant au nombre de nos anti-valeurs.
- autogestion = échec obligé : rappeler
les chiffres de faillites des boites normales et des expériences
autogestionnaire inoxydables ; rappeler qu’il s’agit
d’une aventure humaine et qu’à ce titre elle
est faillible mais que rien n’empêche de recommencer
ensuite.
- autogestion = ramassis d’attardés névrosés
gauchistes impénitents nihilistes : Il y a de tout
dans le milieu, des 68tard, des protestants, des anar pur et durs,
des gens qui ne comptent pas leurs heures et d’autres qui
font ça pour ne pas trop bosser...
- autogestion = artisanat : on peut être
super pro de manière coopérative...
- autogestion = copinage : pas facile d’y
entrer : oui, autogestion = copinage, on est égaux. Reste
le vrai problème de recrutement : les réseaux individuels
y sont pour beaucoup, peu de candidatures spontanées, pas
facile de venir de « l’extérieur ». pourtant
c’est possible, aussi bien de l’organiser dans une petite
structure, que d’aller spontanément taper à
la porte d’un collectif s’il est incontournable localement.
- coopérative =autogestion : non ! on peut
être en SARL et être autogéré, sans compter
que le statut coopératif (et le gros des troupes du mouvement
scop, à commencer par ses représentants qui ont d’abandonné
y’a peu l’objectif "irréaliste", "d’émancipation
des travailleurs"...) ne garantit en rien l’absence de
chef et de hiérarchie salariale. Les Scop présentent
certes en général une échelle de salaire ramassée,
garantissent la participation des salariés à la boite,
mais s’accommodent très bien de la hiérarchie
et des réformes libérales en cours... C’est
un très vieux débat : en 1900, déjà,
Alfred Picard, commissaire général de l’Exposition
universelle de Paris, à laquelle participent les associations
ouvrières de production dans un Palais de l’économie
sociale, résumait ainsi la diversité des Associations
ouvrières de production : « Les unes confinent au collectivisme,
d’autres se rapprochent du capitalisme en émettant
des actions dont la majorité est possédée par
des personnes extérieures à l’association ;
à côté d’organismes égalitaires,
on trouve des organisations semi-patronales dont le directeur reçoit
une rémunération considérable. » (Aux
racines de la CG Scop - Participer n°604, mars-avril 2004)
Cette idée de FAQ vaut elle la peine d’être
creusée ?
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(Forum)
> Les idées reçues sur l’autogestion
30 mai 2006,
J’en rajoute une :
L’autogestion c’est le bordel - Pour
avoir travaillé dans pas mal de boîtes ou associations,
je peux témoigner que La Péniche est certainement
la plus structurée et la plus organisée. Le principe
de la réunion d’équipe du lundi et le système
de compte-rendu évolutif permet d’avoir à la
fois un historique de nos travaux, un agenda de nos échéances
et rendez-vous et un récapitulatif détaillé
des boulots en cours et de qui fait quoi. Je n’avais jamais
vu un outil pareil.Et même à dix, ça continue
à marcher très bien.
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