Origine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Autogestion
Au sens littéral, autogestion signifie gestion par soi-même.
Ses postulats sont la suppression de toute distinction entre dirigeants
et dirigés et l'affirmation de l'aptitude des humains à
s'organiser collectivement.
Historiquement, ce modèle d'organisation a été
développé (et expérimenté) par les anarchistes,
par les libéraux et depuis quelques années ce mot
est à l'honneur dans les entreprises (comme gestion du travail
personnel et pas de l'entreprise et de ses revenus, sauf cas très
rares - dans la mine de Tower Colliery dans le Pays de Galles).
Mais c'est le yougoslave Tito qui le mit en place dans son pays
officiellement.
Le mouvement syndical s'est aussi approprié le modèle
de l'autogestion.
Pratique
La condition de base est que les membres d'un projet renoncent
à penser, vouloir et décider pour les autres, mais
se centrent au contraire sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes,
qu'ils assument pleinement dès le départ le caractère
personnel et situé de leurs demandes, leur statut de participants.
Les clivages structuraux habituels entre « chefs »
et « participants » disparaissent dès le départ,
aux niveaux économique, politique, idéologique et
psychologique. Le principe de base étant la recherche de
consensus.
Un projet autogéré se doit de se doter de structures
permettant à chaque participant de faire connaître
et valoir ses intérêts. L'autogestion n'implique pas
une absence de règles, mais que les règles soient
décidées par les personnes concernées. Trouver
un consensus satisfaisant est un processus qui demande en général
beaucoup de temps de discussion, mais la décision finale
convenant aux intéressés, elle sera plus aisément
applicable.
Le mouvement syndical français avec la CFDT propose à
son congrès de 1970 une alternative à la société
capitaliste : l'autogestion des entreprises. Des courants socialistes
(PSU, Objectif socialiste, CERES) ou issus du trotskysme (AMR) se
réclament également de l'autogestion. Le PCF adopte
cette thématique au début des années 1980.
Les idées autogestionnaires ont reculé avec la perspective
socialiste et le "recentrage" de la CFDT. Aujourd'hui
elles sont encore portées par de petites formations comme
Les Alternatifs, Alternative Libertaire ou le site http://www.le-militant.org.
Dans une certaine mesure, on peut considérer Wikipédia
comme la première encyclopédie autogérée.
Démocratie directe Un article de Wikipédia,
l'encyclopédie libre. Juillet 2006
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_directe
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est possible d'en discuter pour l'améliorer sur la page dédiée
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La démocratie directe est un régime politique dans
lequel le peuple exerce directement le pouvoir. Appliquée
au seul secteur économique, la démocratie directe
est souvent appelée autogestion.
Les trois sources de la démocratie directe sont
:
* l'histoire qui donne des exemples de sociétés
ou de groupes sociaux organisés en démocratie directe,
tout particulièrement Athènes au VIe siècle
avant J.-C.;
* la philosophie : certains philosophes, dont Jean-Jacques Rousseau,
n'envisagent de démocratie que directe, fondant leurs réflexions
en particulier sur les droits naturels des êtres humains et
le pacte social qui les lie ;
* la politique, tout particulièrement une critique de la
démocratie représentative montrant que ce système
qui caractérise les États démocratiques modernes
apparus depuis le XVIIIe siècle présente de nombreux
défauts et qu'en réalité le peuple souverain
y est dépossédé de son pouvoir. La démocratie
directe apparait alors comme une alternative aux systèmes
existants.
De nombreux pays possèdent des mécanismes (référendum,
assemblées locales, initiative populaire) qui relèvent
de la démocratie directe ou semi-directe.
Histoire de la démocratie directe
Athènes: dans l'Antiquité, c'est au pied de l'Acropole
et du Parthénon, sur la place de l'agora, que se tenaient
les assemblées de citoyens.
Athènes: dans l'Antiquité, c'est au pied de l'Acropole
et du Parthénon, sur la place de l'agora, que se tenaient
les assemblées de citoyens.
La démocratie désigne étymologiquement le
pouvoir (kratos) du peuple (demos) et fait référence
au régime en vigueur à Athènes après
les réformes effectuées par Solon (-594) et Clisthène
(-508). Les citoyens (entre un sixième et un quart de la
population masculine) délibéraient et votaient les
lois. Juges et magistrats étaient tirés au sort et
n'exercaient que des mandats d'un an. Des indemnités journalières
de présence étaient même octroyées aux
plus pauvres pour leur permettre d'assurer leurs fonctions civiques.
Les tribus des temps les plus lointains pratiquaient souvent la
démocratie directe. L'égalité était
la règle entre les familles et les clans d'autant que les
terres étaient gérées souvent collectivement.
La création d'un groupe particulier de guerriers, bénéficiant
de terres à titre personnel sur lesquels travaillaient comme
esclaves ou serfs les prisonniers d'autres tribus, entraina la création
des premières différences sociales. L'inégalité
entraina l'abandon de la démocratie directe et l'avènement
du gouvernement des féodaux sur les paysans.
Le Moyen Âge européen voit l'apparition et le renforcement
de la féodalité jusqu'à l'apogée de
l'absolutisme au XVIIe siècle. Des formes de démocratie
locale se développent cependant à la même époque,
notamment dans les cantons campagnards de Suisse. Il en fut de même,
tout au moins à leur début, dans les républiques
marchandes de la Méditerranée et à Novgorod.
Lorsque les Cosaques se regroupent ils adoptent les règles
de la démocratie directe. Particulièrement originaux
pour la société d'Ancien Régime basée
sur la séparation entre noblesse, clergé et tiers
état ces systèmes sont jugés sévérement
par les partisans des deux premiers ordres qui dénoncent
une domination néfaste de la populace[1].
L'époque contemporaine est jalonnée d'expériences
de démocratie directe :
* la Commune de Paris (1871)
* les soviets de Russie (1905et 1917 à 1921)
* les conseils ouvriers en Allemagne et en Italie (1918-1920)
* les communautés libertaires espagnoles (1936)
* les conseils ouvriers hongrois (1956).
Philosophes en faveur de la démocratie directe
Portrait de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) par Quentin de La
Tour.
Portrait de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) par Quentin de La
Tour.
Au XVIIIe siècle, l'Europe redécouvre l'idéal
démocratique mais à part Jean-Jacques Rousseau, théoricien
de la souveraineté populaire, les Lumières privilégient
un régime parlementaire. L'auteur de Du contrat social (1762)
entama même une ébauche de constitution de démocratie
directe pour la Corse en 1764. Les régimes démocratiques
modernes, qui se mettent progressivement en place dans le sillage
de la Révolution française et de la Constitution américaine
de 1787 sont principalement basés sur la représentation
et l'élection.
Ultérieurement d'autres philosophes, tels Proudhon ou Kropotkine,
fonderont ou affirmeront le courant politique anarchiste dont une
des bases est la démocratie directe. Argumentations politiques et craintes au sujet de la démocratie
directe
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Arguments en faveur de la démocratie directe
Les arguments politiques en faveur de la démocratie directe
se fondent essentiellement sur les défauts de la démocratie
représentative :
* Insuffisance de représentativité. Les personnes
élues ont tendance à ne pas être représentatives
du corps électoral, tant au niveau des revenus, des classes
sociales et des niveaux d'instruction. La démocratie directe
serait nettement plus représentative de l'ensemble des citoyens,
de par le fait du suffrage universel.
* Conflit d'intérêts. Les intérêts des
représentants élus ne coïncident pas nécessairement
avec ceux de leurs électeurs. Par exemple il est fréquent
que ce soit les représentants eux-mêmes qui déterminent
leurs propres salaires.
* Tendance à la corruption. La concentration de pouvoir
politique entre les mains d'une minorité tend à favoriser
la corruption. Dans la démocratie directe, cette possibilité
serait réduite.
* Partis politiques. On peut considérer les partis politiques
comme un « mal nécessaire » de la démocratie
représentative, dans la mesure où il est souvent impossible
à un candidat de remporter les élections sans se présenter
au nom d'un parti politique. Ce qui a pour conséquence que,
par la suite, un représentant politique risque de devoir
agir à l'encontre de ses convictions pour être en conformité
avec la ligne directrice de son propre parti. De temps en temps,
il s'agira d'un compromis mineur. Mais il peut arriver qu'un changement
de cap important soit exigé d'un représentant par
son parti, de telle sorte qu'il n'ait comme alternatives que de
démissionner de sa fonction ou de quitter le parti.
* Alternance gouvernementale. Le changement d'un parti dirigeant
à un autre, ou dans une moindre mesure d'un représentant
à un autre, peut causer une rupture gouvernementale substantielle
et un changement de lois.
* Accessoirement, coût des élections. Beaucoup de
ressources sont dépensées pour les élections
qui pourraient être appliquées ailleurs. En outre,
le besoin de lever des contributions de campagne est susceptible
d'endommager sérieusement la neutralité des représentants
: ceux-ci se sentent redevables à l'égard des principaux
contributeurs et tendent à les récompenser en leur
facilitant certaines démarches, par exemple l'obtention de
marchés publics.
Critiques et limites de la démocratie directe
Limites pratiques
* Nécessité de connaissance en profondeur des lois.
Voter pour chaque loi implique de bien connaître tout l'environnement
et les conséquences que cela peut provoquer. Cela implique
que tous les citoyens aient le temps et la formation nécessaire
pour comprendre l'ensemble des tenants et aboutissants des textes,
afin de ne pas être manipulés, ni voter des lois dans
une logique contradictoire aux précédentes.
* Peur du changement. Pour ceux qui considèrent que les
républiques et monarchies parlementaires actuelles sont suffisantes,
il n'y a pas de raison de changer.
* Jamais mis entièrement en application. De nombreux détracteurs
de la démocratie directe font valoir qu'il ne s'agit que
d'idées jamais mises entièrement en application.
La démocratie directe n'a été longtemps considérée
comme praticable que dans la limite d'un petit nombre de sujets
expressément prévus par la constitution, ou suite
à des pétitions d'initiative populaire réunissant
un nombre suffisant de signatures. L'organisation d'un suffrage
pour le vote de chaque loi est longtemps apparu comme infaisable
hors du contexte de petits pays comme la cité grecque antique.
Cet argument est mis en avant par les conservateurs d'institutions
existantes, hostiles à tout changement, car, dans son argumentation
même, il consiste, paradoxalement, à demander un changement
à la condition d'avoir déjà été
mis en oeuvre, ce qui rend impossible toute inovation.
* Absence de contrôle. Que le peuple ait tout le pouvoir
effraye certains qui croient que cela peut conduire au désordre
(ochlocratie) voire finalement à la dictature.
Reprise des critiques de la démocratie en général
* Oppression des minorités par la majorité
Ces critiques sont celles de toute démocratie.
La démocratie, même directe, ne serait donc pas une
garantie de la liberté, mais un premier pas vers elle. Abstentionnisme
L'abstention que l'on qualifie fréquemment de « maladie
de la démocratie » est soit une forme de protestation
contre la démocratie soit une marque de désintérêt
pour la politique de son pays. Ce dernier type d'abstention risquerait
d'être plus important dans une démocratie directe que
dans une démocratie représentative, puisque les électeurs
les moins civiques ne voteraient pas plus malgré la multiplication
des référendums. Cette affirmation provient de l'observation
suivante : lorsque plusieurs votes ont lieu dans un court laps de
temps, la participation pour chacun d'entres eux est plus faible
que lorsque ces votes sont plus espacés dans le temps, et
lorsque le vote n'est pas obligatoire (cas de la France pour cet
exemple). Certains citoyens ne semblent donc pas prêts à
voter fréquemment. Mais il faut distinguer bien sûr
entre les élections et les votes qui ont d'autres objets,
et ne pas comparer directement les deux. L'abstensionnisme dans
le cas d'élections pourrait être plus limité
en changeant le mode de scrutin, qui est aujourd'hui principalement
le système de Scrutin uninominal majoritaire à deux
tours, souffrant de problèmes pouvant être évité
par un vote de type méthode Condorcet.
Une alternative évitant de mobiliser les citoyens en permanence
dans des votes, tout en faisant qu'ils soient représentés
par leur pairs, serait la stochocratie. Instruments de démocratie directe
Si l'on réunit couramment l'ensemble des intruments décrits
ici sous l'étiquette « démocratie directe »,
on emploie également les termes de démocratie participative
ou de démocratie semi-directe qui soulignent que ces mécanismes
sont à notre époque toujours combinés à
des éléments de démocratie représentative.
Initiative populaire et pétition
Très proche de l'idéal d'implication directe du peuple
dans les décisions politiques, l'initative populaire est
particulièrement développée en Suisse, en Californie
et dans d'autres États américains. Ce mécanisme
permet aux citoyens de proposer des lois qui sont ensuite votées
par l'ensemble des électeurs. Différents mécanismes
permettent aussi de s'opposer à une loi par pétition
ou de proposer un amendement de la constitution. En Suisse, les
autorités fédérales peuvent en outre proposer
un contre-projet et les électeurs peuvent choisir de voter
pour l'un ou l'autre des projets ou pour ou contre les deux projets.
Un autre mécanisme de démocratie directe est le rappel
qui se pratique dans certains États américains. Le
rappel (recall) permet à un nombre suffisant de citoyens
de réclamer un référendum pour interrompre
le mandat d'un élu ou d'un fonctionnaire. Un exemple particulièrement
médiatisé est le rappel du gouverneur de Californie
Gray Davis en 2003.
Dans tous les cas les partis politiques, les groupes de pression
ou les groupes de citoyens jouent un grand rôle dans la formulation
des propositions et la collecte des signatures nécessaires
pour déclencher la procédure de référendum.
Référendum et plébiscite
Parfois rattaché à l'idée de démocratie
directe, le référendum existe dans de nombreux pays.
Ce sont cependant un gouvernement ou une assemblée élue
qui conservent la maîtrise des questions posées et
des alternatives proposées aux électeurs. Dans certains
pays, la constitution impose le recours au référendum
pour certaines décisions. Ce genre de procédure s'est
répandu en Europe de l'Ouest au cours de la seconde moitié
du XXe siècle [2].
Assemblées locales et assemblées générales
Egalement liées à la démocratie directe, les
assemblées sont indispensables pour débattre et prendre
des décisions, en particulier au niveau local ou lors de
mouvements sociaux.
De nombreuses régions du monde possédent des assemblées
locales où n'importe quel citoyen peut prendre une large
part aux débats et aux décisions.
L'un des exemples les plus frappants est la Landsgemeinde qui existe
depuis le Moyen Âge dans certains cantons suisses et subsiste
aujourd'hui à Glaris et en Appenzell Rhodes-Intérieures.
L'ensemble des citoyens sont appelés à se réunir
en plein air une fois par an pour élire les magistrats chargés
d'administrer le canton et de voter les lois. À Glaris chacun
peut prendre la parole, poser une question ou proposer un amendement.
Parmi les exemples importants et récents de démocratie
directe dans les mouvements sociaux, on peut citer :
* le mouvement de mai 1968 en France
* les assemblées ouvrières de 1969 et le mouvement
autonome des années 70 en Italie
* la révolution iranienne de 1979.
Le tirage au sort des représentants
Lorsqu'il est nécessaire de désigner des délégués
porteurs d'un mandat impératif ou de nommer des magistrats,
le tirage au sort constitue le principe primordial qui permet l'égalité
des citoyens. Ainsi que le notait Montesquieu dans De l'esprit des
lois, « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie.
Le suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort
est une façon d'élire qui n'afflige personne; il laisse
à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir
sa patrie. » L'Athènes antique pratique le tirage au
sort pour des magistrats et pour les représentants législatifs,
via le conseil des 500 membres de la "boulé". Seuls
les "stratèges" étaient élus dans
l'"ecclésia". En France, les jurés des Cour
d'assises, disant la justice au nom du peuple, sont tirés
au sort.
Les partisans de la démocratie directe intégrale
Les conseillistes, certains syndicalistes-révolutionnaires
et certains anarchistes sont partisans de la démocratie directe
pour toutes les décisions. Pour les conseillistes (appelés
aussi communistes de conseils), la démocratie directe doit
prendre la forme de conseils ouvriers. Pour les anarcho-syndicalistes
et certains syndicalistes-révolutionnaires, ce sont les syndicats
qui doivent être les structures de la démocratie directe.
Certains communistes libertaires ne se reconnaissent pas dans l'anarcho-syndicalisme
et préfèrent des formes de démocratie directe
de type communale.
Débat théorique
Un système politique exclusivement fondé sur la démocratie
directe est-il envisageable ? Il semble a priori qu'un régime
de démocratie directe intégrale ne puisse être
instauré dans des États tels que nous les connaissons.
En effet leur trop grande taille empêche l’existence
d’un débat réel entre chaque citoyen, et la
mobilisation fréquente d’une importante population
pour les votes générerait certainement des problèmes
d’organisation en apparence insolubles. Certains considèrent
aujourd’hui que le vote électronique à domicile
pourrait supprimer cette limite pratique. Cependant d'autres pensent
qu’un tel système en banalisant le vote pourrait amener
à l’instauration de lois liberticides, voire de dictatures
sous l’influence de médias de propagande et de démagogues.
La solution imaginée par des partisans de la démocratie
directe, dont Rousseau, était la suivante :
Tout d’abord pour des considérations techniques un
vote de toute la nation ne semble possible que dans un État
à faible population, pourtant le modèle de la démocratie
directe se veut universel.
Le problème n’est donc soluble que si l’on postule
l’instauration de communautés démocratiques
comprenant au maximum 500 000 habitants, mais pouvant être
de taille beaucoup plus réduite. De telles entités
étatiques auraient l’avantage supplémentaire
d’être au plus près des besoins du citoyen, notamment
en termes d’aménagement du territoire et d’infrastructures.
Toutefois la naissance de ces communautés démocratiques
semble irréaliste pour de nombreux politologues du fait qu’elle
sous-entend la dissolution des États existants et irait ainsi
à l’encontre du droit fondamental des peuples à
disposer d’eux-mêmes.
Pour les défendeurs actuels de la démocratie directe,
cette condamnation serait hâtive et proviendrait d'une incompréhension
de l’objectif de ces communautés, qui n’est pas
de se substituer à l’identité nationale pour
leurs théoriciens. La culture et la langue propre à
chaque peuple ne serait pas remise en cause dans cette nouvelle
organisation, puisque rien n’empêche des solutions fédérales,
ou sinon des coopérations renforcées entre différentes
communautés démocratiques, dès lors que ces
coopérations respectent les principes de cette démocratie
directe, c'est à dire aurait été soumises à
l’approbation des citoyens et serait abrogeables par pétition.
La seconde attaque que subit ce modèle vise sa supposée
faiblesse militaire à laquelle les partisans de la démocratie
directe répondent par la création d’alliances
militaires entre les démocraties « classiques »
et directes, régies par les principes démocratiques
les plus stricts. Cette structure se devrait donc d’être
à géométrie variable, fonction seulement de
la volonté de chaque nation.
Notes et références
1. Lire par exemple l'article Démocraties du bas Moyen
Âge et de l'époque moderne dans le Dictionnaire historique
de la Suisse
2. Yannis Papadopoulos, La démocratie directe, Economica,
Paris, 1998.
Bibliographie
* Antoine Bevort, Pour une démocratie participative, Presses
de Sciences Po, 2002.
* Shaun Bowler, Demanding Choices: Opinion, Voting, and Direct Democracy,
Ann Arbor (Mich.) : the University of Michigan press, 1998.
* Steve Davis, Click On Democracy: the Internet's Power to Change
Political Apathy Into Civic Action, Boulder (Colo.) : Westview press,
2002.
* Alexandre Ledru-Rollin, Du gouvernement direct du peuple, Paris:
impr. de Prève, 1851.
* Charles Maccio, Penser le devenir de l'humanité : construire
une démocratie participative..., Lyon : Chronique sociale,
2004.
* Dick Morris, Vote.com ou Comment Internet va révolutionner
la politique, Paris: Plon, 2001.
* Yannis Papadopoulos, Démocratie directe, Paris: Économica,
1998.
* Pascal Rode, Le Retour de la vraie démocratie, Dunkerque
(49 Av. About, 59240) : P. Rode, 1998.
* Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social ou Principes du droit
politique, 1762.
* Roland Simon, Le Démocratisme radical, Paris: Éd.
Senonevero, 2001.
* Roger de Sizif, La Stochocratie: modeste proposition pour que
le peuple de France soit heureusement gouverné grâce
à l'instauration d'une sélection politique aléatoire,
Paris: les Belles lettres, 1998.
* Albert de Surgy , Le Grand Choix : société républicaine
ou société de marché, Paris; Budapest; Torino:
l'Harmattan, 2002.
* Takis Fotopoulos, Vers une démocratie générale,
1997.
Squat (lieu)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Juillet
2006
http://fr.wikipedia.org/wiki/Squat_%28lieu%29
Le squat (de l'anglais « s'accroupir ») est l'action
de s'installer illégalement dans un lieu inoccupé
; par extension, il s'agit aussi du lieu ainsi investi. Le terme
squatteur désignait à l'origine, dans les États-Unis
du XIXe siècle, un pionnier qui s'installait sur une terre
inexploitée de l'Ouest, sans titre légal de propriété
et sans payer de redevance. En 2004, le plus grand squat de France
se trouvait dans le bâtiment F du campus de l'École
normale supérieure de Cachan : il était occupé
par 700 sans-papiers, dont 170 enfants. Cependant, le phénomène
est loin de se limiter à de telles structures.
Les squat artistiques [ http://www.mylinea.com/squat/squats_france/
] ont fait beaucoup pour populariser le mouvement .Ils sont apparus
en nombre à Paris et dans les grandes villes de France dés
les années 80, dénichant des lieux plus ou moins vastes,
établissant des liens avec des rapports plus ou moins bons
avec les propriétaires. Ce sont en général
des lieux de création et d'accueil de manifestations (concerts
rock alternatif,expos,fêtes etc) ouvertes au public.Les lieux
sont autogérés eet parfois réhabilités
par les artistes dont certains peuvent habiter ou non sur place.
Quelques squats artistiques français : Art-Cloche, Soccapi
rue Picasso , l'Usine Pali-Kao,Les Récollets,Squat de la
Bourse, Squatt de La Grange aux Belles, Electron Libre rue de Rivoli,
La Forge à Paris ,L'Usine à Montreuil , Mix-Art Myris
à Toulouse, les Tanneries à Dijon, les Diables Bleus
à Nice...Certains se transforment parfois en lieu officiel
dédié à la culture avec plus ou moins de bonheur
, notamment La forge ou le squat de la rue Rivoli à Paris.
graffiti en catalan proclamant : «Lorsque vivre est un luxe,
Okuper est un droit»
Une réalité polymorphe
Le squat peut héberger une personne seule comme plusieurs
dizaines, dans un petit appartement du centre-ville comme dans une
friche industrielle de banlieue. Les conditions d’habitat
y sont très variées, de l’insalubrité
totale à un confort comparable à celui d’un
logement « moyen » (eau et électricité,
chauffage, espace suffisant, isolation...). Les habitants des squats
sont aussi divers que leurs motivations : jeunes fugueurs refusant
d’intégrer un foyer, migrants africains ou est-européens,
artistes sans atelier, truckers nomades, Tsiganes privés
d’aires d’accueil, toxicomanes sans domicile fixe, militants
de la cause libertaire...
Espaces et collectivité
Squat à Paris (59, rue de Rivoli, 1er ardt)
Pour une grande majorité de squatteurs, l’occupation
s’inscrit donc dans un parcours résidentiel marqué
par la précarité. C'est pourquoi beaucoup de squats
prévoient un espace explicitement dédié à
l'hébergement des gens de passage : le sleeping. En outre,
ceux-ci concilient souvent lieu d'habitation et espace d'activité
: ils essaient de développer une gestion collective du quotidien,
à travers la réhabilitation du lieu, l'organisation
de rencontres et de débats, la création et la diffusion
culturelles, la mise en place d'ateliers (ou workshops), et bien
sûr l'information et l'action politiques. Il y a aussi des
squats qui hébergent des magasins gratuits, qu'on appelle
couramment free-shops ou zones de gratuité (friperies, accès
internet...). Cependant, du fait de la nature de la population occupant
les lieux et des immeubles "disponibles", les squats sont
trop souvent insalubres et surpeuplés.
Pourquoi squatter ?
Par nécessité
On peut ainsi considérer que le squat participe à
la construction d'un modèle d'économie alternative.
Et de fait, l'occupation a souvent pour première cause des
raisons pécuniaires : des individus, familles ou groupes
de personnes cherchent un endroit où vivre, alors qu'ils
ne peuvent pas payer de loyer.
Par exemple, en France, les premiers squatteurs apparaissent après
la Seconde Guerre mondiale. Pour protester contre les obstacles
administratifs qui freinent la mise en œuvre de la loi de réquisition,
ils procèdent à l'occupation de logement vides. Issu
du Mouvement Populaire des Familles, lui-même proche de la
Jeunesse Ouvrière Chrétienne, ce mouvement naît
à Marseille avant de gagner d’autres villes de province.
En cinq ans, quelque 5 000 familles sont ainsi relogées.
Ces occupations s'accompagnent d'une campagne dans la presse, notamment
catholique (Esprit), et d'une action militante qui sensibilise l'opinion
publique à la question de la crise du logement.
Cet exemple montre clairement que les problématiques économiques
et politiques ne sont, en dernière analyse, pas dissociables.
Et donc, de l'Abbé Pierre à l'OCL, nombreux sont ceux
qui définissent le fait de squatter comme l'expression d'un
mouvement social revendiquant le droit à une vie digne.
Par conviction Certains squatteurs sont proches de l'anarchisme ou du mouvement
autonome et mettent en pratique l'idée de propriété
d'usage. Ils soutiennent qu'en abolissant le loyer, et en permettant
de partager les ressources et les frais, le squat peut réduire
la dépendance à l'argent et permettre de se réapproprier
son temps de vie. Surtout, ils cherchent à promouvoir des
alternatives culturelles et politiques par le biais de l'autogestion.
L'ensemble des habitants se réunit aussi souvent qu'il est
nécessaire, pour prendre et assumer collectivement les décisions
engageant le fonctionnement ou le développement du lieu.
Ce mode d'organisation a, selon ses partisans, l'avantage de ne
pas favoriser l'apparition de leaders.
Enfin, dans les squats les plus stabilisés, on observe des
systèmes d’entraide et de solidarité qui protègent
les individus d’une trop grande vulnérabilité.
Le squat peut ainsi jouer un rôle de soupape de sécurité,
et accueillir des populations pour lesquelles il n'y a pas vraiment
de place ailleurs. Par exemple, à l’image du bidonville
des années 1970, il permet aux immigrés de fraîche
date de bénéficier des apprentissages effectués
par ceux qui les ont précédés. Ou bien encore,
il peut constituer une alternative acceptable à l'internement
psychiatrique pour certains psychotiques.
Légalisation et pérennité
Expulsion du squat Montsouris à Paris XIVème le 2
septembre 2005
Les squats représentent un phénomène européen
en pleine expansion, à la suite du durcissement des conditions
d'accès à un logement, et à l'augmentation
parallèle du nombre de logements vacants. Des villes comme
Barcelone ou Genève comptent chacune près d'une centaine
de squats, en renouvellement permanent. En France, malgré
l'existence depuis le 11 octobre 1945 d'une loi dite de réquisition
des logements vides, l'occupation reste illicite ; c'est un délit
permanent, ce qui signifie que chaque jour d'occupation constitue
un flagrant délit. Sur requête du propriétaire,
et au terme d'une procédure assez longue, il n'est donc pas
rare que la police intervienne pour procéder à l'exclusion
des occupants. La question de la légalisation se pose donc
à ceux-ci. A ce titre, on peut distinguer schématiquement
deux factions parmi eux :
* Les partisans de la légalisation, qui veulent négocier
le droit d'occuper les lieux sur le long terme. Comme par exemple
certains squats d'artistes en France, ils négocient avec
les pouvoirs publics en faisant valoir les bénéfices
politiques de leur présence dans le quartier. C'est une solution
parfois viable, puisqu'en Hollande ou en Italie (centres sociaux),
de nombreux squats ont été ainsi légalisés.
* Les partisans de l'illégalisme, qui sont dans une logique
de confrontation avec l'autorité et refusent toute négociation.
Ils considèrent que les squats légalisés et
leurs habitants participent à la répression contre
les « vrais » squats.
Liens externes
Page récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Squat_%28lieu%29
»
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