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Origine : http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=5987
Le style, l’orthographe, la grammaire, en un mot, avoir une
rédaction irréprochable est indispensable pour réussir,
quelles que soient les études entreprises. Certes, mais plus
facile à dire qu’à écrire...
" Mal dit ", " Maladresse de style ", "
- 1 point à cause de l’orthographe " : autant
de petites expressions qui ne manquent jamais de jalonner vos dissertations
et autres écrits : de quoi plomber tout un devoir. Eh oui,
les réflexions et les idées ont beau être valables,
la forme plus que le fond laisse à désirer. Comment
y remédier ?
- Leçon de rattrapage n°1
Plus que les lacunes en orthographe ou en grammaire, les erreurs
de syntaxe ou de style peuvent être dues à une simple
inattention. Alors, RE-LI-SEZ. Quitte à encore le rabâcher,
lors d’un examen, laissez-vous un bon quart d’heure
pour vous relire. Cela vous évitera d’indisposer votre
correcteur dès le début de votre devoir et ainsi de
perdre bêtement des points quasi-vitaux.
Si c’est un devoir à rédiger chez vous, un
petit truc : faites relire votre copie par un tiers. Comme il n’aura
pas passé des heures à réfléchir et
à suer sur ce devoir, il sera plus attentif aux éventuelles
erreurs d’orthographe et de style. Si vous ne trouvez pas
de bon samaritain pour vous aider, pensez à lire votre texte
à haute voix : ainsi les erreurs de syntaxe deviennent plus
flagrantes. Pour vous y encourager, sachez que Flaubert procédait
ainsi : il s’enfermait dans une pièce pour déclamer
son texte et le tester, et apparemment, cela lui a réussi
!
- Leçon de rattrapage n°2
Osez le pari du zéro faute en orthographe et en
grammaire ! N’hésitez pas à faire l’inventaire
de vos copies corrigées pour relever toutes les petites erreurs
stylistiques qui y traîneraient et ainsi établir votre
propre black list : un mémento exhaustif de vos erreurs les
plus courantes avec les corrections à côté : consultez-la
régulièrement, car à force d’être
lue et relue, il est inévitable qu’elle finira par rentrer
!
- Leçon de rattrapage n°3
Mettez-vous le correcteur dans la poche dès le début
de la lecture de votre copie : évitez dponctuées.
Mieux vaut faire simple, car tout le monde n’a pas la chance
d’avoir le talent d’un Marcel Proust ! Évitez
les phrases longues, longues, longues où l’on ne trouve
un point qu’au bout d’une dizaine de lignes interminables.
Pour garder l’attention de votre lecteur, faites des phrases
de 15 à 20 mots car au-delà, le lecteur décroche
! Et pensez aussi que ce que le lecteur retient le mieux se trouve
en début de phrase. Pour améliorer son style, rien
ne vaut la simplicité ! Ne commencez pas vos phrases par
une conjonction de coordination et n’alignez pas systématiquement
les relatives comme "qui" ou "que" qui alourdissent
la phrase.
- Leçon de rattrapage n°4
D’un point de vue purement stylistique, mieux vaut éviter
les redondances et les clichés, vous savez, ces images éculées
que le correcteur aura eu la patience de lire dans les 30 copies
qui ont précédé la vôtre...
Un peu d’originalité, avec modération, peut
rendre une copie plus vivante et attrayante à lire : évitez
les mots longs et creux. Préférez des mots simples
et imagés qui font tout de suite mouche : " De deux
mots, il faut choisir le moindre ", conseillait Paul Valéry.
Faites aussi attention aux répétitions trop fréquentes
de mots passe-partout. Des exemples ? Il est plus juste d’écrire
: "ressentir" de profonds sentiments que "avoir"
de profonds sentiments, ainsi bannissez les verbes "être",
"faire", "avoir" et oubliez les mots tels que
"chose", "truc", etc. ! But du jeu ? Trouver
le mot juste, et ce n’est finalement pas si simple !
Autre détail d’importance : la ponctuation. Une mauvaise
ponctuation peut gêner la compréhension. Rappelez-vous
ces exercices de jeunes écoliers : il fallait replacer la
ponctuation dans une phrase pour lui donner un certain sens et il
suffisait de changer une simple e l’indisposer par des phrases
alambiquées et mal virgule pour que la phrase veuille dire
tout autre chose. Voici un petit rappel : une virgule ne sépare
jamais un sujet et un verbe, un verbe et ses compléments,
le nom et les compléments du nom.
- Leçon de rattrapage n°5
Pour finir, attaquons-nous aux fautes récurrentes et aux
pièges courants, faciles à repérer et même
à résoudre. Petite revue des troupes...
Un paronyme : mots de forme voisine, mais de sens différent.
Exemples : ne pas confondre : abjurer (abandonner solennellement
une religion ou une opinion) / adjurer (supplier).
Conjoncture (ensemble des facteurs qui définissent une situation)
/ conjecture (hypothèse, supposition). Perpétrer (accomplir
une mauvaise action) / Perpétuer (maintenir, faire durer).
Un homonyme : mot de sens différent mais de même prononciation.
Exemples : Troie (la ville d’Hector) et Troyes (la capitale
de la Champagne). Auspices (un présage, un augure) et hospice
(une maison d’accueil). Censé (considéré
comme réputé) et sensé (qui a du bon sens).
Quelques confusions classiques : Exemples : fatiguant (le participe
présent du verbe fatiguer) et fatigant (l’adjectif).
Différant (le participe présent du verbe différer),
différent (l’adjectif) et différend (désaccord
résultant d’une différence d’opinion).
Notable (qui est digne d’être remarqué) et notoire
(qui est de notoriété publique). Populaire (qui concerne
le peuple) et populeux (très peuplé).
Après ces petites leçons particulières, votre
prochain devoir ne pourra que s’améliorer. Mais surtout
n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient
forgeron... À vous, donc, lectures et autres exercices stylistiques...
bien entendu le chat en ligne n’est pas un entraînement
recommandé !
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