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“ELECTIONS : L’ALIBI DEMOCRATIQUE”


Origine : discussions de quelques unes des personnes abonnées à la liste <apartirdecc> en juillet 2009

Ce texte n'engage pas les abonné/es à cette liste


Nous sommes pour la démocratie.

Peut-être ne faisons-nous rien pour elle et pour qu’elle soit instaurée, mais nous sommes pour. Nous sommes contre la représentation. Peut-être nous faisons rien contre elle et pour qu’elle soit abolie, mais nous sommes contre.

La croissance de l’abstention ne traduit pas seulement le désintérêt croissant des citoyens pour la politique, elle démontre que ceux qui confondent la démocratie, où les citoyens décident des actions politiques par eux-mêmes, avec son contraire (“choisir son chef” et donner pouvoir à une caste de représentants) sont de moins en moins nombreux. Cette progression de l’abstention nous donne l’occasion de remettre en cause les élections et la résignation politique, dans l’espoir d’initialiser l’engagement démocratique de chacune et chacun.

L’Etat est ennemi de la démocratie :

Il la contraint à l’impuissance politique (peasnteur des institutions, accords passés sans droit de regard des citoyens comme l’AGCS et les directives européennes, soumission au profit qui fait qu’un ministre écologiste ne peut lutter contre le nucléaire…). L’État est partout devenu, depuis 2005, le simple rouage régalien du capitalisme. Et, partout, il est le premier pollueur, par le désastre écologique que les armées, les essais militaires et les guerres produisent chaque jour en toute impunité. La multiplication de niveaux de décision « supra-étatiques » et anti-démocratiques (UE, OUA, FMI, OMC, OCDE, etc.) en accroît dangereusement le préjudice. Les « hommes du changement » déçoivent systématiquement ceux qui croient le changement possible dans la structure étatique ou supra-étatique. Un réel changement ne peut venir que de l’instauration d’une démocratie effective.

Nous refusons d'être complices de l’irresponsabilité d’un système où tout est « couru d’avance », qui donne à 10 à 20% des citoyens la majorité et où chaque projet des partis protestataires se forclôt en marché racoleur, aboutissant à cette absurdité: opposer l'écologie au social, l'anti-capitalisme à l'écologie, le social à l'anti-capitalisme.

Nous appelons à revenir aux principes fondamentaux d’une société libre, responsable et politiquement autonome (ne pourrions-nous pas, tous citoyens égaux, tirer parmi nous au sort et/ou désigner momentanément ceux et celles qui auraient à charge d’exécuter chaque décision éclairée que nous aurions élaborées ensemble ?).

Que chaque personne exprime comme bon lui semble son opposition à l’arbitraire de la représentation politique et son adhésion à la démocratie : par l’abstention ou le « vote libre » en ouvrant des urnes dans les rues à l’écart des bureaux de vote, ou bien par un vote blanc ou un bulletin sur lequel il ou elle écrirait une phrase choisie en toute liberté ou encore par autant de versions de ce bulletin D'OBJECTION DE CONSCIENCE qu'il sera possible d'en farcir les urnes. Faisons-le avant que le pire ne s'y invite : une nouvelle féodalité qui déjà, partout, nous menace.