(fr) L'antipsychiatrie - une lutte que l'on a presque oubliée
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Date 4 Nov 2003
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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Gergina,Paris,3/11/2003
L'antipsychiatrie - une lutte contre l'oppression sociale
que l'on a presque Oubliée
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http://www.geocities.com/psy_anti
Et le contrôle médico-psychiatrique est plus fort qu'il
ne l'a jamais été...
Les institutions psychiatriques mettent en place et reproduisent
des formes d'exclusion, de dépendance et d'aliénation
envers un nombre considérable de "malades". Les
deux cibles des politiques médico- psychiatriques de contrôle
social sont d'un côté la population "déviante"
ou dangereuse par rapport à l'ordre social et aux valeurs
dominantes, et de l'autre côté les personnes confrontées
à des situations d'exclusion socio-économique et-ou
relationnelle.
En effet, la "normalité" en médecine mentale
correspond à la bonne adaptation psychologique, relationnelle,
sociale, c'est à dire l'acceptation de la domination et de
l'aliénation.
Les expériences des mouvements antipsychiatriques ont mis
en place des pratiques visant à socialiser et à gérer
collectivement la "souffrance" et la santé, ainsi
qu'à lutter contre les sources de notre aliénation,
l'organisation capitaliste et patriarcale de notre société.
Bien que ces expériences restent minoritaires, elles démontrent
qu'une autre approche de la "maladie" est possible, surtout
si le mouvement antipsychiatrique arrive à s'auto-organiser
d'un point de vue politique.
La psychiatrie aujourd'hui : Depuis les années 1970 il y
a eu des changements notables - avec le boum des compagnies pharmaceutiques
et les compagnies d'assurance, la situation s'est complètement
dégradée.
Aujourd'hui, il y a de nouveaux neuroleptiques (même plus
nuisibles qu'à l'époque-l'haldol par exemple a 70
( !) effets secondaires selon la Banque de Données Automatisée
sur les Médicaments : ils handicapent à vie les gens
au profit des compagnies pharmaceutiques et les psychiatres); depuis
le 27 juin 2000 il y a aussi une nouvelle loi (qui modifie celle
de 1838 !) concernant les hospitalisations psychiatriques- les résultats
sont rapides et incontestables : en 1997 il y a eu une augmentation
de 70% des internements de force par rapport à 1992.
Et d'autres méthodes sont toujours en vogue- tel est le
cas de l'électrochoc ou de la lobotomie par exemple. Et il
vaut mieux ne pas oublier le manuel destiné aux chausseurs
de sorcières - le Malleus Maleficarum moderne, connu sous
le nom de DSM - Manuel de Diagnostique et Statistique des Désordres
Mentaux, qui garde sa première place lors qu'il s'agit de
faire un diagnostic comme "désordre arithmétique
du développement" (No.315.4) à un enfant qui
ne veut pas faire ses devoirs de maths.
Tous ces troubles mentaux et ces symptômes ne sont que des
jugements négatifs motivés par des préjugés
de classe, d'origine et de culture visant les personnes qui ont
choisi une manière dissidente pour faire face à leurs
problèmes personnels et qui ont une manière alternative
de perception, d'interprétation et d'existence.
Et que faisons-nous -"les normaux", nous qui sommes dehors
les hôpitaux et qui ne les connaissons que grâce aux
films ? Nos mains ne tremblent pas, nous n'avons jamais pris de
neuroleptiques, tout ça c'est loin de nous.
Cependant, il faut comprendre le danger que la psychiatrie institutionnelle
représente. La psychiatrie est un instrument terrifiant de
contrôle, d'aliénation et de destruction physique et
psychique des personnes étiquetées comme folles par
notre société normale. Leurs méthodes sont
fascistes, le choix de leurs victimes dénonce leur racisme
(et il y a des surprises à découvrir pour les trans-
et les homo- sexuels : que pensez-vous des électrochocs administrés
aux lesbiennes comme méthode pour les convaincre d'adopter
une vie hétérosexuelle ?). Les psychiatres prescrivent
des médicaments qui peuvent engendrer des séquelles
terribles mais qui sont particulièrement lucratifs pour les
compagnies pharmaceutiques car on les prend toujours pour des longues
périodes, et souvent à vie.
Alors, faut-il se soumettre à l'ordre établi et à
la normalité imposée ?
Il parait aujourd'hui que l'antipsychiatrie en France est oubliée.
Il faudrait la reconstruire, la cibler contre les compagnies profitant
de la situation actuelle et il faudrait découvrir de nouvelles
alternatives pour assurer à toutes et à tous une vie
libre et indépendante.
Nous pouvons changer le monde dans lequel nous vivons. Il suffit
d'être solidaires et organiséEs.
Le capitalisme a besoin de la psychiatrie institutionnelle pour
nous soumettre.
Détruisons les prisons psychiatriques!
Le but de ce texte est d'inciter le plus grand nombre possible
de gens de réfléchir et d'agir contre la psychiatrie.
Chaque initiative dans ce sens serait la bienvenue.
Vous pouvez m'écrire à : gergina @ hotmail.com
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