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Cher(e)s ami(e)s,
Vous pouvez recevoir sur simple le numéro 2 de : La Lettre
anti-olympique du Mouvement Critique du Sport : Contre l'organisation
des Jeux à Paris en 2012 "
Limiter l'analyse du sport, phénomène social majeur,
à ce qu'il montre, c'est ignorer tout ce qu'il occulte et
qui est loin d'être secondaire ". Le sport n'est pas
un jeu neutre et anodin. "Fait social total ", il concerne
tous les citoyens, sportifs et non-sportifs. La doctrine olympique
n'est ni apolitique ni innocente. Le Mouvement Critique s'emploie
à de faire du sport un lieu de pensée et de prise
de conscience, et à comprendre l'Olympisme, cette "philosophie
de la vie" selon les mots de Coubertin.
Il s'agit d'inciter à la réflexion et au débat
dans un monde au sein duquel le sport joue aujourd'hui des fonctions
politiques, économiques et idéologiques majeures.
Faire circuler cette lettre, en discuter c'est affirmer que le Sport
et l'Olympisme ne sont pas des sujets de société à
part, bulles autonomes qui n'auraient de comptes à rendre
à personne.
Contre le slogan " Paris 2012 " qui déferle dans
les rues de la capitale et sur les murs de beaucoup d'édifices
publics, contre l'asphyxiante devise " L'Amour des Jeux "
scandée à longueur de journée par le Mouvement
Sportif et par une grande partie de la presse et des élu(e)s
politiques, contre l'étouffante propagande olympique, le
Mouvement Critique du Sport répond " NON à l'organisation
des Jeux de 2012 à Paris " et OUI à un débat
ouvert et argumenté sur l'Olympisme, son histoire et ses
prétendues valeurs.
Le numéro 1 de la Lettre anti-olympique (disponible sur simple
demande) exigeait que le sport, sorte de son "ghetto",
qu'il ne soit plus réduit à une somme de résultats
mais soit considéré comme un vrai fait de société,
comme la partie importante d'un tout.
Le numéro 2 s'intéresse aux Présidents du
Comité International Olympique, à leurs discours et
à leurs actions jamais immaculés, toujours engagés.
Bien amicalement à vous,
Mouvement Critique du Sport
Orléans, le 28 février 2005 -
Envoyez vos réflexions et vos remarques - Demandez des renseignements
à : Mouvement Critique du Sport :
E-Mail : critique.sport
at libertysurf.fr
- téléphone : 02.38.42.00.08 -
site :
http//mouvement.critique.du.sport.chez.tiscali.fr -
adresse : 58, rue de la Bretonnerie, 45 000 Orléans -
From: "mouvement critique du sport" <critique.sport
at libertysurf.fr >
=====> La Lettre anti- olympique du Mouvement Critique du
Sport Contre l’organisation des Jeux à Paris en 2012
N°2 – 1er mars 2005 -
« Limiter l’analyse du sport, phénomène
social majeur, à ce qu’il montre, c’est ignorer
tout ce qu’il occulte et qui est loin d’être secondaire
». « Ceux qui prennent au sérieux notre critique
du sport et de l’Olympisme, n’arrivent pas à
combattre en eux-mêmes cette volonté de ne pas savoir
qui est justement l’une des manifestations les moins contrôlées
de l’incorporation du système sportif (et social) dans
les individus et la marque de leur adhésion à ce système.
Quand le fait sportif s’incorpore et s’intériorise,
il se transforme en inconscient social ». Contre le slogan
« Paris 2012 » qui déferle dans les rues de la
capitale et sur les murs de certains édifices publics, contre
l’asphyxiante devise « L’Amour des Jeux »
scandée à longueur de journée par le Mouvement
Sportif, et par une grande partie de la presse et des élu(e)s
politiques, contre l’étouffante propagande olympique,
le Mouvement Critique du Sport répond « NON à
l’organisation des Jeux de 2012 à Paris » et
OUI à un débat ouvert et argumenté sur l’Olympisme,
son histoire (qui d’Athènes 1896 à Athènes
2004 passe par Saint-Louis 1904, Berlin 1936, Mexico 1968, Moscou
1980, Séoul 1988) et sur ses prétendues valeurs. Chaque
mois jusqu’au 6 juillet 2005, date de la désignation
de la ville par le CIO, le Mouvement Critique du Sport, Centre de
recherche et d’analyse des fonctions politiques, idéologiques
et économiques du sport, fera paraître, une brève
lettre de réflexion dont l’objectif est de permettre
d’ouvrir la discussion et d’en finir avec les croyances
et le refus de savoir. Le matraquage olympique, le discours du «
toute la France assemblée derrière les Jeux »
n’est pas digne d’un pays démocratique. Il est
temps de faire exploser le faux consensus.
« Le sport est le plus grand apaiseur qui soit »
…
Que la jeunesse bourgeoise et la jeunesse prolétarienne
s'abreuvent à la même source de joie musculaire, voilà
l'essentiel » Pierre de Coubertin - Le Comité International
Olympique a eu huit présidents depuis 1894. Baron, comte
et hommes fortunés ont dirigé l’institution
en louvoyant entre les grandes puissances et en tenant inlassablement
les mêmes discours mythologiques et idéologiques. Pierre
de Coubertin ayant écrit des milliers de pages, nous nous
limiterons dans ce numéro 2 de la Lettre anti-olympique aux
« savoureuses et anodines » déclarations des
quatre premiers présidents et surtout des deux principaux,
le Baron Pierre de Coubertin, pédagogue, réformateur
social et « homme politique, et le Comte Henri de Baillet-Latour.
Dans la prochaine lettre, nous évoquerons les discours idéologiques
de M. Brundage, de Lord Killanin, du Marquis Samaranch et de M.
Rogge.
====> Demetrius Bikelas (1894-1896) Philologue grec
Le Président du CIO devant être, selon les règles
d’origine, citoyen du pays organisateur, le premier président
est le patriote grec Demetrius Bikelas, les Jeux ayant lieu à
Athènes grâce (déjà) au riche industriel
Georges Averoff. Ce dernier versa en effet un million de drachmes
pour sauver la « grande fête quadriennale » d’une
mort prématurée. Dès 1896, l’Olympisme
est le lieu d’affrontements économiques et financiers…
Ami de Coubertin, Demetrius Bikelas partage avec lui le goût
des armes et de la Grèce antique. Il s’employa surtout
à défendre contre vents et marées les volontés
du rénovateur français sans éviter l’aveuglement
devant la résistance du gouvernement grec à organiser
les Jeux de 1896 : « Tous mes compatriotes que j’ai
rencontrés me parlent des Jeux Olympiques avec joie (…).
Le président du conseil est disposé à faire
tout ce qu’il est possible pour la réussite de l’entreprise
». Comme l’écrivit Coubertin : « M. Bikelas
se faisait de grandes illusions sur les dispositions de M. Tricoupis.
Le Premier ministre était d’ores et déjà
décidé à tout faire pour empêcher les
Jeux Olympiques d’avoir lieu ». Dès 1896, l’Olympisme
était le lieu d’affrontements politiques… La
règle qui veut qu’un nouveau président soit
élu tous les quatre ans en fonction du lieu des Jeux ne fut
plus jamais appliquée.
====> Pierre de Coubertin (1896-1925) né d’un
père Baron et d’une mère fille de marquis.
« La théorie de l’égalité des droits
pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique
contraire à tout progrès colonial (…). La race
supérieure a parfaitement raison de refuser à la race
inférieure certains privilèges de la vie civilisée
» (1901) « Se dessine et s’accélère
la déchéance de nos sports modernes menacés
à leur tour par des éléments corrupteurs. A
quoi bon le nier, ces éléments ont déjà
commencé leur besogne néfaste » (1906) «
Nous estimons que les jeux Olympiques doivent être réservés
aux hommes (…). Impratique, inintéressante, inesthétique,
et nous ne craignons pas d’ajouter : incorrecte, telle serait
à notre avis cette demi-Olympiade féminine »
(1912) « Le sport est un facteur éminent des entreprises
coloniales (…). Le sport épurera les Lettres et tuera
l’érotisme en lui enlevant ses lecteurs (…).
Le sport sera l’unique remède efficace contre l’alcoolisme
(…). Le sport aura son rôle à jouer en politique
extérieure. Les nations vigoureusement sportives seront les
mieux à même de se payer sans danger le luxe de la
douceur au-dedans » (1914) « Les sports se sont développés
au sein d’une société que la passion de l’argent
menace de pourrir jusqu’à la moelle (…). Foire
ou temple, les sportifs devront choisir» (1925) « L’heure
a sonné d’ouvrir à la jeunesse ce domaine de
l’activité sportive où résident la joie,
l’apaisement et l’égalité et qui peut
devenir par-là un terrain propice au rétablissement
de la paix sociale. Car on néglige d’apercevoir que
les conflits sociaux ne sont pas nés seulement du heurt d’intérêts
adverses, malaisément conciliables, mais qu’il y entre
pour une grande part le poids de tristesses, de colères et
d’humiliations accumulées. Il n’y a rien de tel
que le sport pour guérir les jeunes hommes de ces blessures-là»
(1919) « La grandiose réussite des Jeux de Berlin a
magnifiquement servi l’Idéal olympique » (1936)
=====>Henri de Baillet-Latour (1925-1942) Comte
« Les Jeux sont attribués à une ville et non
à un pays (…). Ils ne doivent revêtir aucun caractère
politique, racial, national ou confessionnel » (1931, Déclaration
pour défendre le choix de Berlin comme ville organisatrice
des Jeux ) « L’entretien que j’ai eu avec le Chancelier
d’Allemagne ainsi que l’enquête à laquelle
je me suis livré m’ont convaincu que rien ne s’opposait
au maintien des Jeux de la XIème Olympiade à Berlin
et à Garmisch Partenkirchen » (1935, Déclaration
pour confirmer le choix de Berlin après une rencontre avec
Hitler en novembre 1935). « Je suis sûr que l’effort
énorme que l’Allemagne a fait en faveur des jeux Olympiques
(…) sera le document inoubliable de cette contribution que
l’Allemagne a offerte à la culture de l’humanité
» (1936, Discours d’ouverture des Jeux de Berlin). «
Vous pouvez du reste constater que non seulement le CIO ne s’est
pas montré disposé à accueillir les femmes
dans des concours nouveaux mais que celles-ci n’ont été
admises qu’à une très faible majorité
à prendre part à ceux auxquels elles avaient été
admises précédemment, tel l’athlétisme
aux Jeux d’Amsterdam » (1934, Déclaration de
soutien aux délégués qui veulent limiter au
maximum la participation des femmes aux Jeux).
=====>Sigfrid Edstrom (1946-1952 ) Haut représentant
de la bourgeoisie suédoise
Directeur de manufactures, ce patron veut, à l’instar
de Coubertin, mettre en œuvre une politique d’action
commune pour remédier aux instabilités sociales européennes,
assurer le consensus social au sein des nations et contrôler
les mouvements sociaux. Le sport doit servir la collaboration de
classes, ces classes que « des erreurs sociales divisent ».
Edstrom, comme Baillet-Latour n’a jamais condamné ni
officiellement ni officieusement le nazisme. En 1946, il reprenait
son inusable moralisme en encourageant la jeunesse au « redressement
national » grâce au sport.(à suivre)
Réflexion, remarques et renseignements à : Mouvement
Critique du Sport : - E-Mail : critique.sport@libertysurf.fr - téléphone
: 02.38.42.00.08
http//mouvement.critique.du.sport.chez.tiscali.fr - adresse : 58,
rue de la Bretonnerie, 45 000 Orléans
=====> Cher(e)s ami(e)s,
La commission du CIO a quitté la France et il reste trois
mois pour engager le débat de fond sur cette "doctrine
philosophico-religieuse" (Coubertin) qu'est l'Olympisme. Trois
mois pour s'interroger sur les fonctions du sport, sur les coûts,
pas seulement financiers, des Jeux à Paris (et ailleurs).
Trois mois enfin pour que les partis politiques et les syndicats
représentatifs s'interrogent (a posteriori) sur leur engagement
(non débattu malheureusement) en faveur de la candidature
parisienne (Medef et syndicats de salariés main dans la main
!) Nous comptons sur tous les démocrates et tous les "progressistes",
militants ou non, pour engager, impulser, organiser ce vrai débat
sur un fait social qui est loin, contrairement à ce que certains
pensent, d'être anecdotique, neutre et négligeable.
Amicalement à vous, Le Mouvement Critique du Sport
La question centrale : que se cache-t-il derrière l’«
Idée Olympique » ?
La commission du CIO est partie mais jusqu’au 6 juillet,
les apôtres de l’Olympisme seront « pied au plancher
» selon les mots de Guy Drut. Nous aussi ! Il reste trois
mois pour engager le débat de fond. La candidature de Paris
aux Jeux de 2012 ressemble un peu au projet de Constitution européenne.
Certains sont « pour » au nom de l’évidence
(!), d’autres sont « contre » des J.O. à
Paris, et un certain nombre sont « contre » l’Olympisme,
son idéologie et sa matérialité, à Paris
en 2012 mais aussi hier à Moscou et demain à Pékin.
A la question centrale qu’il faut poser sans tarder : que
se cache-t-il derrière l’ « Idée Olympique
» ? le Mouvement Critique du Sport répond : une conception
de la Société. On peut être pour ou contre cette
conception, encore faut-il en discuter. A qui peut-on faire admettre,
dans un pays démocratique, que l’Olympisme, cette vision
du monde constituée de positions politiques, idéologiques
et morales, bénéficie d’un tel consensus ? A
qui peut-on faire croire que l’Olympisme, cette « philosophie
de la vie » (Principe fondamental 2 de la Charte Olympique)
est neutre et anodine alors qu’elle est une somme de préjugés,
de sermons et de valeurs. On ne peut pas être pour les Jeux
de Paris (ou d’ailleurs) innocemment. Pour se forger une opinion
solide, tous les citoyens, sportifs et non-sportifs, doivent posséder
quelques éléments de réflexion sur l’Histoire
et la mythologie olympiques, et repérer le fossé entre
les idéaux proclamés (qui va être contre la
loyauté, la fraternité universelle, la beauté
?) et la réalité des terrains. Limiter l’analyse
du sport, phénomène social majeur, à ce qu’il
montre, c’est ignorer tout ce qu’il occulte et qui constitue
l’essentiel. Nous sommes prêts à un véritable
échange de points de vue... sur l'essentiel.
Avant le 6 juillet 2005, débattons enfin du Sport et de
l'Olympisme
------ Un débat dans votre ville---
Le sport sature notre espace et notre temps. Or, malgré
ses centaines de millions de licenciés sur la planète,
ses milliards de téléspectateurs, son importance dans
le commerce mondial, ses complicités politico-financières
et son pouvoir hégémonique sur les corps, il est souvent
présenté comme un jeu. Hommes politiques, intellectuels
et militants glissent sur l’institution sportive et sur ses
fonctions de peur de se désolidariser d’activités
massives dites festives. En se présentant comme une zone
de neutralité et non comme une institution sociale complexe,
le sport évacue un peu vite tout ce qui n’est directement
sportif. Or, traversé par tous les enjeux d’une conjoncture
historique donnée, il est toujours politique. Mais plus encore,
il est un projet politique porteur de représentations du
monde et de valeurs inconsciemment incorporées. Royaume de
la pensée unique, il reste malheureusement à l’abri
des oppositions de points de vue qui agitent les autres institutions.
Nous vous proposons de mettre en question et en débat ce
« fait social total ». Pour mieux faire comprendre les
fonctions politiques, économiques, idéologiques, culturelles
et mythologiques du sport, le Mouvement Critique du Sport participe
régulièrement à des débats et conférences
dans toute la France. Sur le plan financier, le Mouvement Critique
ne demande aucune rétribution pour son intervention. Sa seule
demande concerne le remboursement des frais (frais de transports,
de repas et, si besoin, d'hébergement).
=====> Pour engager un vrai débat avant le 6 juillet
2005
Mouvement Critique du Sport :
E-Mail : critique.sport
at libertysurf.fr
téléphone : 02.38.42.00.08
site :
http//mouvement.critique.du.sport.chez.tiscali.f
adresse : 58, rue de la Bretonnerie,
45 000 Orléans –
From: "mouvement critique du sport" <critique.sport
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