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Numéro 2 de : La Lettre anti-olympique du Mouvement Critique du Sport :
Contre l'organisation des Jeux à Paris en 2012 "

Trouvé ici : http://espacesmarxbordeaux.apinc.org/IMG/html/BN194_France.html

Cher(e)s ami(e)s,

Vous pouvez recevoir sur simple le numéro 2 de : La Lettre anti-olympique du Mouvement Critique du Sport : Contre l'organisation des Jeux à Paris en 2012 "

Limiter l'analyse du sport, phénomène social majeur, à ce qu'il montre, c'est ignorer tout ce qu'il occulte et qui est loin d'être secondaire ". Le sport n'est pas un jeu neutre et anodin. "Fait social total ", il concerne tous les citoyens, sportifs et non-sportifs. La doctrine olympique n'est ni apolitique ni innocente. Le Mouvement Critique s'emploie à de faire du sport un lieu de pensée et de prise de conscience, et à comprendre l'Olympisme, cette "philosophie de la vie" selon les mots de Coubertin.

Il s'agit d'inciter à la réflexion et au débat dans un monde au sein duquel le sport joue aujourd'hui des fonctions politiques, économiques et idéologiques majeures. Faire circuler cette lettre, en discuter c'est affirmer que le Sport et l'Olympisme ne sont pas des sujets de société à part, bulles autonomes qui n'auraient de comptes à rendre à personne.

Contre le slogan " Paris 2012 " qui déferle dans les rues de la capitale et sur les murs de beaucoup d'édifices publics, contre l'asphyxiante devise " L'Amour des Jeux " scandée à longueur de journée par le Mouvement Sportif et par une grande partie de la presse et des élu(e)s politiques, contre l'étouffante propagande olympique, le Mouvement Critique du Sport répond " NON à l'organisation des Jeux de 2012 à Paris " et OUI à un débat ouvert et argumenté sur l'Olympisme, son histoire et ses prétendues valeurs.

Le numéro 1 de la Lettre anti-olympique (disponible sur simple demande) exigeait que le sport, sorte de son "ghetto", qu'il ne soit plus réduit à une somme de résultats mais soit considéré comme un vrai fait de société, comme la partie importante d'un tout.

Le numéro 2 s'intéresse aux Présidents du Comité International Olympique, à leurs discours et à leurs actions jamais immaculés, toujours engagés.
Bien amicalement à vous,
Mouvement Critique du Sport
Orléans, le 28 février 2005 -

Envoyez vos réflexions et vos remarques - Demandez des renseignements à : Mouvement Critique du Sport :
E-Mail : critique.sport at libertysurf.fr
- téléphone : 02.38.42.00.08 -
site : http//mouvement.critique.du.sport.chez.tiscali.fr -
adresse : 58, rue de la Bretonnerie, 45 000 Orléans -

From: "mouvement critique du sport" <critique.sport at libertysurf.fr >


=====> La Lettre anti- olympique du Mouvement Critique du Sport Contre l’organisation des Jeux à Paris en 2012 N°2 – 1er mars 2005 -

« Limiter l’analyse du sport, phénomène social majeur, à ce qu’il montre, c’est ignorer tout ce qu’il occulte et qui est loin d’être secondaire ». « Ceux qui prennent au sérieux notre critique du sport et de l’Olympisme, n’arrivent pas à combattre en eux-mêmes cette volonté de ne pas savoir qui est justement l’une des manifestations les moins contrôlées de l’incorporation du système sportif (et social) dans les individus et la marque de leur adhésion à ce système. Quand le fait sportif s’incorpore et s’intériorise, il se transforme en inconscient social ». Contre le slogan « Paris 2012 » qui déferle dans les rues de la capitale et sur les murs de certains édifices publics, contre l’asphyxiante devise « L’Amour des Jeux » scandée à longueur de journée par le Mouvement Sportif, et par une grande partie de la presse et des élu(e)s politiques, contre l’étouffante propagande olympique, le Mouvement Critique du Sport répond « NON à l’organisation des Jeux de 2012 à Paris » et OUI à un débat ouvert et argumenté sur l’Olympisme, son histoire (qui d’Athènes 1896 à Athènes 2004 passe par Saint-Louis 1904, Berlin 1936, Mexico 1968, Moscou 1980, Séoul 1988) et sur ses prétendues valeurs. Chaque mois jusqu’au 6 juillet 2005, date de la désignation de la ville par le CIO, le Mouvement Critique du Sport, Centre de recherche et d’analyse des fonctions politiques, idéologiques et économiques du sport, fera paraître, une brève lettre de réflexion dont l’objectif est de permettre d’ouvrir la discussion et d’en finir avec les croyances et le refus de savoir. Le matraquage olympique, le discours du « toute la France assemblée derrière les Jeux » n’est pas digne d’un pays démocratique. Il est temps de faire exploser le faux consensus.

« Le sport est le plus grand apaiseur qui soit » …

Que la jeunesse bourgeoise et la jeunesse prolétarienne s'abreuvent à la même source de joie musculaire, voilà l'essentiel » Pierre de Coubertin - Le Comité International Olympique a eu huit présidents depuis 1894. Baron, comte et hommes fortunés ont dirigé l’institution en louvoyant entre les grandes puissances et en tenant inlassablement les mêmes discours mythologiques et idéologiques. Pierre de Coubertin ayant écrit des milliers de pages, nous nous limiterons dans ce numéro 2 de la Lettre anti-olympique aux « savoureuses et anodines » déclarations des quatre premiers présidents et surtout des deux principaux, le Baron Pierre de Coubertin, pédagogue, réformateur social et « homme politique, et le Comte Henri de Baillet-Latour. Dans la prochaine lettre, nous évoquerons les discours idéologiques de M. Brundage, de Lord Killanin, du Marquis Samaranch et de M. Rogge.

====> Demetrius Bikelas (1894-1896) Philologue grec

Le Président du CIO devant être, selon les règles d’origine, citoyen du pays organisateur, le premier président est le patriote grec Demetrius Bikelas, les Jeux ayant lieu à Athènes grâce (déjà) au riche industriel Georges Averoff. Ce dernier versa en effet un million de drachmes pour sauver la « grande fête quadriennale » d’une mort prématurée. Dès 1896, l’Olympisme est le lieu d’affrontements économiques et financiers… Ami de Coubertin, Demetrius Bikelas partage avec lui le goût des armes et de la Grèce antique. Il s’employa surtout à défendre contre vents et marées les volontés du rénovateur français sans éviter l’aveuglement devant la résistance du gouvernement grec à organiser les Jeux de 1896 : « Tous mes compatriotes que j’ai rencontrés me parlent des Jeux Olympiques avec joie (…). Le président du conseil est disposé à faire tout ce qu’il est possible pour la réussite de l’entreprise ». Comme l’écrivit Coubertin : « M. Bikelas se faisait de grandes illusions sur les dispositions de M. Tricoupis. Le Premier ministre était d’ores et déjà décidé à tout faire pour empêcher les Jeux Olympiques d’avoir lieu ». Dès 1896, l’Olympisme était le lieu d’affrontements politiques… La règle qui veut qu’un nouveau président soit élu tous les quatre ans en fonction du lieu des Jeux ne fut plus jamais appliquée.

====> Pierre de Coubertin (1896-1925) né d’un père Baron et d’une mère fille de marquis.

« La théorie de l’égalité des droits pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial (…). La race supérieure a parfaitement raison de refuser à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée » (1901) « Se dessine et s’accélère la déchéance de nos sports modernes menacés à leur tour par des éléments corrupteurs. A quoi bon le nier, ces éléments ont déjà commencé leur besogne néfaste » (1906) « Nous estimons que les jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes (…). Impratique, inintéressante, inesthétique, et nous ne craignons pas d’ajouter : incorrecte, telle serait à notre avis cette demi-Olympiade féminine » (1912) « Le sport est un facteur éminent des entreprises coloniales (…). Le sport épurera les Lettres et tuera l’érotisme en lui enlevant ses lecteurs (…). Le sport sera l’unique remède efficace contre l’alcoolisme (…). Le sport aura son rôle à jouer en politique extérieure. Les nations vigoureusement sportives seront les mieux à même de se payer sans danger le luxe de la douceur au-dedans » (1914) « Les sports se sont développés au sein d’une société que la passion de l’argent menace de pourrir jusqu’à la moelle (…). Foire ou temple, les sportifs devront choisir» (1925) « L’heure a sonné d’ouvrir à la jeunesse ce domaine de l’activité sportive où résident la joie, l’apaisement et l’égalité et qui peut devenir par-là un terrain propice au rétablissement de la paix sociale. Car on néglige d’apercevoir que les conflits sociaux ne sont pas nés seulement du heurt d’intérêts adverses, malaisément conciliables, mais qu’il y entre pour une grande part le poids de tristesses, de colères et d’humiliations accumulées. Il n’y a rien de tel que le sport pour guérir les jeunes hommes de ces blessures-là» (1919) « La grandiose réussite des Jeux de Berlin a magnifiquement servi l’Idéal olympique » (1936)

=====>Henri de Baillet-Latour (1925-1942) Comte

« Les Jeux sont attribués à une ville et non à un pays (…). Ils ne doivent revêtir aucun caractère politique, racial, national ou confessionnel » (1931, Déclaration pour défendre le choix de Berlin comme ville organisatrice des Jeux ) « L’entretien que j’ai eu avec le Chancelier d’Allemagne ainsi que l’enquête à laquelle je me suis livré m’ont convaincu que rien ne s’opposait au maintien des Jeux de la XIème Olympiade à Berlin et à Garmisch Partenkirchen » (1935, Déclaration pour confirmer le choix de Berlin après une rencontre avec Hitler en novembre 1935). « Je suis sûr que l’effort énorme que l’Allemagne a fait en faveur des jeux Olympiques (…) sera le document inoubliable de cette contribution que l’Allemagne a offerte à la culture de l’humanité » (1936, Discours d’ouverture des Jeux de Berlin). « Vous pouvez du reste constater que non seulement le CIO ne s’est pas montré disposé à accueillir les femmes dans des concours nouveaux mais que celles-ci n’ont été admises qu’à une très faible majorité à prendre part à ceux auxquels elles avaient été admises précédemment, tel l’athlétisme aux Jeux d’Amsterdam » (1934, Déclaration de soutien aux délégués qui veulent limiter au maximum la participation des femmes aux Jeux).

=====>Sigfrid Edstrom (1946-1952 ) Haut représentant de la bourgeoisie suédoise

Directeur de manufactures, ce patron veut, à l’instar de Coubertin, mettre en œuvre une politique d’action commune pour remédier aux instabilités sociales européennes, assurer le consensus social au sein des nations et contrôler les mouvements sociaux. Le sport doit servir la collaboration de classes, ces classes que « des erreurs sociales divisent ». Edstrom, comme Baillet-Latour n’a jamais condamné ni officiellement ni officieusement le nazisme. En 1946, il reprenait son inusable moralisme en encourageant la jeunesse au « redressement national » grâce au sport.(à suivre)

Réflexion, remarques et renseignements à : Mouvement Critique du Sport : - E-Mail : critique.sport@libertysurf.fr - téléphone : 02.38.42.00.08

http//mouvement.critique.du.sport.chez.tiscali.fr - adresse : 58, rue de la Bretonnerie, 45 000 Orléans

=====> Cher(e)s ami(e)s,

La commission du CIO a quitté la France et il reste trois mois pour engager le débat de fond sur cette "doctrine philosophico-religieuse" (Coubertin) qu'est l'Olympisme. Trois mois pour s'interroger sur les fonctions du sport, sur les coûts, pas seulement financiers, des Jeux à Paris (et ailleurs). Trois mois enfin pour que les partis politiques et les syndicats représentatifs s'interrogent (a posteriori) sur leur engagement (non débattu malheureusement) en faveur de la candidature parisienne (Medef et syndicats de salariés main dans la main !) Nous comptons sur tous les démocrates et tous les "progressistes", militants ou non, pour engager, impulser, organiser ce vrai débat sur un fait social qui est loin, contrairement à ce que certains pensent, d'être anecdotique, neutre et négligeable. Amicalement à vous, Le Mouvement Critique du Sport

La question centrale : que se cache-t-il derrière l’« Idée Olympique » ?

La commission du CIO est partie mais jusqu’au 6 juillet, les apôtres de l’Olympisme seront « pied au plancher » selon les mots de Guy Drut. Nous aussi ! Il reste trois mois pour engager le débat de fond. La candidature de Paris aux Jeux de 2012 ressemble un peu au projet de Constitution européenne. Certains sont « pour » au nom de l’évidence (!), d’autres sont « contre » des J.O. à Paris, et un certain nombre sont « contre » l’Olympisme, son idéologie et sa matérialité, à Paris en 2012 mais aussi hier à Moscou et demain à Pékin. A la question centrale qu’il faut poser sans tarder : que se cache-t-il derrière l’ « Idée Olympique » ? le Mouvement Critique du Sport répond : une conception de la Société. On peut être pour ou contre cette conception, encore faut-il en discuter. A qui peut-on faire admettre, dans un pays démocratique, que l’Olympisme, cette vision du monde constituée de positions politiques, idéologiques et morales, bénéficie d’un tel consensus ? A qui peut-on faire croire que l’Olympisme, cette « philosophie de la vie » (Principe fondamental 2 de la Charte Olympique) est neutre et anodine alors qu’elle est une somme de préjugés, de sermons et de valeurs. On ne peut pas être pour les Jeux de Paris (ou d’ailleurs) innocemment. Pour se forger une opinion solide, tous les citoyens, sportifs et non-sportifs, doivent posséder quelques éléments de réflexion sur l’Histoire et la mythologie olympiques, et repérer le fossé entre les idéaux proclamés (qui va être contre la loyauté, la fraternité universelle, la beauté ?) et la réalité des terrains. Limiter l’analyse du sport, phénomène social majeur, à ce qu’il montre, c’est ignorer tout ce qu’il occulte et qui constitue l’essentiel. Nous sommes prêts à un véritable échange de points de vue... sur l'essentiel.

Avant le 6 juillet 2005, débattons enfin du Sport et de l'Olympisme

------ Un débat dans votre ville---

Le sport sature notre espace et notre temps. Or, malgré ses centaines de millions de licenciés sur la planète, ses milliards de téléspectateurs, son importance dans le commerce mondial, ses complicités politico-financières et son pouvoir hégémonique sur les corps, il est souvent présenté comme un jeu. Hommes politiques, intellectuels et militants glissent sur l’institution sportive et sur ses fonctions de peur de se désolidariser d’activités massives dites festives. En se présentant comme une zone de neutralité et non comme une institution sociale complexe, le sport évacue un peu vite tout ce qui n’est directement sportif. Or, traversé par tous les enjeux d’une conjoncture historique donnée, il est toujours politique. Mais plus encore, il est un projet politique porteur de représentations du monde et de valeurs inconsciemment incorporées. Royaume de la pensée unique, il reste malheureusement à l’abri des oppositions de points de vue qui agitent les autres institutions. Nous vous proposons de mettre en question et en débat ce « fait social total ». Pour mieux faire comprendre les fonctions politiques, économiques, idéologiques, culturelles et mythologiques du sport, le Mouvement Critique du Sport participe régulièrement à des débats et conférences dans toute la France. Sur le plan financier, le Mouvement Critique ne demande aucune rétribution pour son intervention. Sa seule demande concerne le remboursement des frais (frais de transports, de repas et, si besoin, d'hébergement).

=====> Pour engager un vrai débat avant le 6 juillet 2005


Mouvement Critique du Sport :

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