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Angela Davis : qu’est ce que militer aujourd’hui ?
Un entretien avec Angela Davis sur les banlieues

Origine : http://socio13.wordpress.com/2007/07/20/angela-davis-quest-ce-que-militer-aujourdhui/


Dans ce petit livre paru en France en Juillet 2006 et qui est centré sur le système carcero-industriel qui sévit aux Etats-Unis et constitue un des traits dominats du système politique étasunien à l’intérieur – plus de 2 millions de prisonniers, record du monde tant en chiffre brut qu’en proportion – comme à l’extérieur – Guantanamo, Abou Ghraib et le reste - Angela Davis répond aux questions d’Eduardo Mendieta. (1)

Notre ami COMAGUER nous a envoyé ce texte il y a quelques temps et il a noté que dans les réponses d’Angela Davis, l’une d’entre elles concerne le militantisme et mérite dit-il d’être méditée par le mouvement anti-guerre, mouvement évidemment indispensable mais trop soumis aux fluctuations du consumérisme médiatique. On peut selon moi élargir la remarque à bien d’autres mouvements. Nous sommes entrés dans une longue période où il va sans doute apprendre à s’organiser…

J’ai comme beaucoup d’entre vous reçu l’avis qu’il y aurait à Venissieux le 30 et 31 août, voir le 1 septembre une rencontre de militants… A suivre….


Quelles leçons pouvons-nous tirer des mouvements de résistance du passé et mettre en pratique dans les luttes d’aujourd’hui?

C’est une question très difficile, car le terrain sur lequel se fait le travail des organisations est très différent de ce qu’il était il y a trente ans. Nous avons entamé ces entretiens en parlant des travaux d’organisation autour de ma personne. Comme je l’ai déjà dit, certaines leçons ont des résonances contemporaines.

Mais, ici, je précise toujours que ces propos ne visent pas à engendrer la nostalgie des bons vieux jours révolutionnaires — pas du tout. Ce que je pense, comme je l’ai signalé à diverses reprises, c’est qu’on s’attend aujourd’hui à ce que les mouvements sociaux soient spontanés. On manque de patience. Il est difficile d’encourager les gens à envisager des luttes prolongées, des mouvements prolongés qui nécessitent des opérations très soignées, fondées sur une organisation stratégique, qui ne soient pas toujours tributaires de notre capacité à organiser des manifestations. Il me semble que la manifestation a écarté l’organisation, de sorte qu’aujourd’hui, lorsque nous réfléchissons à l’organisation des mouvements, nous cherchons à amener des masses de gens dans les rues. Il est bien entendu important d’encourager les masses à exprimer avec le corps et la voix leurs objectifs collectifs, qu’il s’agisse de mettre un terme à la guerre en Iraq ou de défendre les droits des femmes liés à la procréation. J’ai toujours cru que les manifestations devaient démontrer la puissance potentielle des mouvements. À certains moments stratégiques, les mouvements permanents ont besoin de mobiliser et de rendre visibles tous ceux qui sont sensibles à l’appel pour la justice, l’égalité et la paix. Aujourd’hui, nous avons tendance à considérer ce procédé de mise en évidence des mouvements comme leur essence même. Si tel est le cas, les millions de personnes qui rentrent chez elles après la manifestation en concluront qu’il ne leur incombe pas nécessaire ment d’accroître le soutien pour la cause. Elles pourront retourner à leurs espaces privés et exprimer leurs rapports au mouvement de manière privée et individuelle. Si la manifestation constitue le moment public monumental et si les gens retournent ensuite à une vie qu’ils imaginent privée, alors, en un sens, nous avons sans le savoir donné notre assentiment à l’initiative des entreprises pour la privatisation.

Organisation n’est pas synonyme de mobilisation. Maintenant que beaucoup d’entre nous ont accès aux nouvelles technologies de communication comme Internet et le téléphone mobile, nous devons réfléchir sérieusement à la question de savoir comment nous pourrions mieux les utiliser. L’Internet est un outil incroyable, mais il peut également nous inciter à croire que nous pouvons engendrer des mouvements instantanés, des mouvements sur le modèle de la restauration rapide.

Lorsque l’organisation est subordonnée à la mobilisation, que reste-t-il à faire après une mobilisation réussie? Comment pouvons-nous engendrer un sens d’appartenance à des communautés en lutte qui ne soit pas écrasé par le poids de nos routines quotidiennes? Comment pouvons-nous construire des mouvements qui soient capables de développer la puissance nécessaire pour contraindre les gouvernements et les entre prises à atténuer leur violence? En fin de compte, pouvons-nous résister avec succès au capitalisme mondial et à son entreprise de domination?

(1) Angela Davis , « Les goulags de la démocratie », Au diable vauvert, juin 2006, Introduction et questions de Eduardo Mendieta



Publié 20 juillet 2007 Etats-Unis Angela Davis : militer aujourd’hui


Réponses à “Angela Davis : qu’est ce que militer aujourd’hui ?”

1. 1 Pascal 22 juil 2007 à 9:55

A propos de la forme que prendra l’action militante à l’avenir j’aimerais faire part d’un simple questionnement : dans quelle mesure l’émergence d’une nouvelle dynamique n’est-elle pas tributaire de l’effecement (je laisse la coquille !) du militantisme du siècle dernier ?

Le monde a considérablement changé (mondialisation et Technologies de l’Information et de la Communication bouleversent la donne). Il n’y a plus de classe ouvrière “visible” et “actionable” dans les usines. L’écroulement du modèle soviétique sape considérablement l’effet mobilisateur de tout ce qui se réclame du communisme.

Alors je me demande, avec tout le respect que je porte aux militants qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui, dans quelle mesure le désir, oh combien légitime, de s’accrocher à des structures et à des termes qui ont eu leur apogée, ne retarde-t-il pas d’autant la naissance d’un nouveau mouvement qui serait non plus résistant mais conquêrant ? !!!

Selon moi, il faut libérer l’avenir des entraves du passé. Et ce qui doit survivre du passé survivra naturellement car bien évidemment il ne s’agit pas de faire table rase du passé. Mais encore une fois de libérer l’avenir comme des adolescents quittent le domicile parental pour faire leur vie. Ils ne disent pas pour cela adieu à leurs parents…



2. 2 socio13 22 juil 2007 à 7:32

excusez-moi Pascal, mais je ne vois rien de concret dans ce que vous dites à l’inverse des propos d’Angela Davis.
Cela fait des années que j’entends et voit vieillir ceux qui racontent qu’il faut une organisation moderne et en terminer avec les vieilles lunes, les expériences militantes de jadis…

En attendant le patronat et la droite individualisent au maximum et pendant que l’on machouille la même rengaine (ça fait pas mal de temps 1991 et la chute de l’URSS) non seulement rien n’a été inventé de bien probant mais on en a profité à la grande joie du patronat pour tout détruire…

Alors je vous en prie proposez, mais autre chose que y a ka faire moderne… Excusez-moi ce n’est pas contre vous que je m’énerve, c’est devant la répétition qui accompagné la destruction des organisations. Le “jeunisme” a servi à détruire toute les protections édifiées depuis des temps et à travers des luttes historiques, exemplaires, avec des gens qui ont donné leur vie… Et qui en fait les frais : les jeunes dans leur masse à qui dans le monde entier on demande un ajustement structurel à une dégradation de leur vie… On prend un petit nombre aux dents longues, comme la petite ministre de la justice et les autres crèvent… Il faut faire “jeune” pour détruire tout ce qui a été édifié, on est en train de vous supprimer le droit de grève…

pendant des années j’ai entendu “faut que les vieux s’en aillent, on va voir ce qu’on va voir!” on a vu rien du tout, pour le moment il y a des poussées de fièvre périodique qui ne débouchent sur rien de permanent, aucune organisation qui laboure le terrain… En revanche quand tout le monde rentre il n’y a plus rien, c’est le phénomène médiatique qui dirige tous ces moutons de panurge…
Vous ignorez qui est Angela davis, et vous vous gorgez de Michea qui a l’esprit le plus confus du monde, et plus c’est confus plus ça paraît profond, plus ça vous laisse assis à ne rien faire, bras et jambe coupés, plus ça plait…

Est-ce que vous connaissez Rabelais, quand Gargantua et Pantagruel rencontrent un escolier qui parle un latin abominable, Pantagruel lui frotte les oreilles, et l’écolier se met à parler son patois limousin pour dire qu’il a mal et qu’on arrête… Voilà lui dit pantagruel là tu dis le vrai…

ou encore le film de Nannie Moretti palombella Rossa, une femme à la télé lui parle son langage est si confus, et ne débouche sur rien, à la fin excédé au bord des larmes, nannie Moretti lui flanque une gifle… Tant il en marre de tous ces mots qui ne mènent à rien qu’à se regarder le nombril…

Rassurez-vous ce ne sont pas les vestiges des organisations, des syndicats qui vous encombrent, c’est l’absence d’organisation et de lieux collectifs… Et pour que vous les trouviez quand l’envie ou la volonté de vous battre vous saisit, il faut bien qu’ils existent…

Danielle Bleitrach



3. 3 socio13 22 juil 2007 à 8:04

et puis dans le fond le mieux c’est de laisser la parole à Angela Davis au moment de la révolte des banlieues :

Un entretien avec Angela Davis sur les banlieues
Propos recueillis par Sarah [Saint Denis], publiés dans Red
par Angela Davis

Mise en ligne le lundi 6 février 2006

Aux cotés de Malcom X et Martin Luther King, Angela Davis est une figure du mouvement Noir américain. Elle adhère au Parti Communiste vers 18 ans et devient membre des Black Panthers en 1967. Militante révolutionnaire, se battant pour l’égalité des noirs et des blancs mais également pour l'émancipation des travailleurs, elle comprend très vite que seule l'unité des mouvement sociaux et politiques entre blanc et noir, homme et femme permettra de combattre la classe dirigeante . C’est cette compréhension qu’elle paiera en étant condamnée à mort en 1972. C'est une mobilisation d’une ampleur internationale qui permit sa libération. Aujourd’hui, elle est toujours militante des luttes sociales et politiques aux États-Unis.
Quel regard portes-tu sur la révolte des jeunes des banlieues populaires en France ?

Elle a de grandes similitudes avec les révoltes qui se produisent dans les ghettos aux Etats-Unis. Les dernières émeutes importantes ont eu lieu en 1992 à Los Angeles et étaient basées sur le même sentiment de frustration chez les jeunes noirs américains. On s’aperçoit le racisme y est pour beaucoup. Aux Etats Unis comme en France ces « troubles » ont les mêmes origines et nécessitent le même type de réponse même si des différences existent, du fait des histoires différentes des ghettos US et des banlieues françaises. Les jeunes exigent du changement social et la fin de la « ghettoïsation » et des discriminations envers les communautés de l’immigration post-coloniale. Aux USA, c’est la fin d'un système issu de l’esclavagisme qui est demandé par les jeunes des ghettos. Ces révoltes ne sont pas isolées de la lutte globale que des millions de gens mènent tous les jours. Comme la situation économique, politique et sociale, dans les quartiers populaire est une conséquence directe des politiques du FMI ou de la Banque Mondiale, les révoltes spontanées de nos frères des quartiers sont aussi une réponse à ces politiques. Comme les dirigeants ont une stratégie globale pour contrôler le monde, nous devons nous aussi en développer une et la révolte des ghettos doit en faire partie. Ce que montre toutes les révoltes qui prennent la forme d'émeutes c'est la faiblesse des directions politiques. Lors des émeutes de Watts, en 1965 aux USA, c’était extrêmement clair pour n’importe quel Noir américain qui participait au mouvement des droits civiques de près ou de loin depuis plusieurs années. Ces émeutes avaient eu une issue positive avec la création du Black Panthers Party, en 1966, qui était un outil pour tous ceux qui voulait se servir de leur frustration comme d'une arme politique.

Tu as passé du temps en prison dans les années 70 et aujourd'hui, tu t'engages particulièrement dans la lutte contre le système de détention et la peine de mort aux USA. Quelle est ton analyse à ce sujet ?

C'est le sujet de mon prochain livre, notamment à partir du Patriot Act. L'industrie d’armement et les institutions militaires sont des éléments centraux de l’économie américaine, en liaison avec les entreprises, les médias, les élus et la haute hiérarchie militaire. Là-dedans, les prisons sont devenues une donnée essentielle de l’économie américaine. Aux USA, il y a 2 millions de personnes emprisonnées, c'est donc bien une politique volontariste d’enfermement qui sévit. Cela rentre dans un fonctionnement économique et politique complexe mais qui se construit depuis longtemps et qui est issu du système esclavagiste où l'on privait les gens de leur liberté pour exploiter leur force de travail. La punition et la privation de liberté sont des armes historiques aux Etats-Unis, tant sur le plan économique qu’idéologique. Cela permet de développer la peur, la normalisation des esprits et le racisme. Aux USA, on peut parler de « complexe industrialo-cancéral ». Au niveau international, la politique américaine est aussi largement basée sur ce concept de punition, d'écrasement : la politique de torture à Abu Ghraib ou Guantanamo est directement issue de la gestion intérieure des prisons US et de la politique intérieures des USA en matière de racisme. La place de l'industrie carcérale devient de plus en plus importante dans l'économie mondiale. A travers elle et grâce à elle, c'est toute une idéologie qui est prise comme modèle et c'est face à cela qu'il faut construire un grand mouvement contre celui qui l'incarne : Bush. La guerre contre le terrorisme qu'il a lancé a été un tremplin pour développer cette politique et cette idéologie mais, aujourd'hui, après les révélations que Katrina a permis sur le racisme, le tout-sécuritaire et la chasse aux pauvres, cet homme est très affaibli. Nous devons continuer.

Tu parles de l'esclavagisme comme d'une logique économique et idéologique encore dominante aux USA. Quel est ton avis au sujet de la loi du 23 février 2005 qui réhabilite, en France, le colonialisme ?

Le racisme monte. Aujourd'hui, vous êtes sous Etat d'urgence et, je me souviens de ce que cela signifiait en 1961, alors que j'étais à Paris pour mes études : les Algériens étaient victimes d'un racisme qui m'avait fait pensé au système ségrégationniste américain. Dire aujourd'hui que la colonisation ait pu avoir un rôle positif est abject et raciste. Malheureusement, ce que cela montre c'est que la poussée de l'extrême droite est aussi une réalité en France et pas seulement aux USA. De plus, toute la politique française semble empreinte de racisme, c'est une question qui va être importante à résoudre pour tous ceux qui veulent un changement social.

Stanley « Tookie » Williams a été exécuté par injection lundi dernier (12/12 ndlr) en Californie. A tous ceux qui demandaient sa grâce, Schwarzenegger, gouverneur de l'Etat, a déclaré qu'il ne pouvait gracier un homme qui avait dédié ses mémoires à des gens comme Angela Davis, Georges Jackson, Malcolm X, Nelson Mandela, etc… Après une telle déclaration, l'exécution de Tookie Williams devient un véritable acte politique contre le mouvement Noir, non ?

Cette exécution m'a énormément touchée. Depuis que Tookie a été condamné à mort, en 1981, une grande campagne de solidarité s'est développée aux USA. J'étais à la prison lundi et j'ai assisté à la déclaration de Schwarzenegger. C'est la première fois qu'un condamné est exécuté alors qu'une telle campagne a été menée. Nous ne pensions pas qu'ils feraient l'injection parce que le cas de Tookie a relancé la polémique sur la peine de mort. La fin de sa déclaration disait qu'il ne pouvait gracier quelqu'un qui prônait la violence comme programme politique. La peine de mort s'est révélée comme l'outil politique violent qui sert de réponse aux problèmes de la société que soulevaient, concrètement et symboliquement, Tookie. C'est effectivement un acte politique de la part de Schwarzenegger contre le mouvement international pour la libération noire et son histoire surtout qu'il a également cité Nelson Mandela. Schwarzenegger l'a cité comme une personne dont on ne peut parler comme un héros alors que cet homme est un héros pour la majorité des peuples du monde entier. En citant Mumia Abu Jamal et d'autres personnes qui incarnent aujourd'hui l'insoumission, il fait un procès à toute la résistance à sa politique qui est la même que celle de Bush. C'est là qu'il montre le lien qui existe entre la peine de mort et la guerre contre le terrorisme.

Tu te définis comme une militante féministe. Que signifie être féministe aujourd'hui et quelles sont les tâches actuelles du mouvement féministe ?

Ce sujet me tient beaucoup à coeur. Mais je te préviens, ma définition du féminisme n'est pas très conventionnelle. Je vois le féminisme comme un outil, pas seulement pour aborder les questions femme mais pour aborder toutes les questions politiques sans être déterminé par les frontières idéologiques établies par le système capitaliste. Par exemple je n'ai aucune lutte ou analyse commune à développer avec Condolezza Rice qui est pourtant une femme noire comme moi. Pour moi, il faut penser ensemble le genre, la race, la sexualité et la classe. Il ne faut pas considérer comme séparés dans les luttes, les problèmes des hommes et ceux des femmes. Le féminisme est pour moi un outil d'analyse qui me permet, par exemple, de faire le lien entre la peine de mort aux USA et la guerre contre le terrorisme. De considérer le rôle des femmes comme le même que celui des hommes et surtout de nous sortir des schémas du système qui nous pousse à nous identifier à une catégorie sexuelle, raciale ou autre qui ne permet pas de résoudre la contradiction dans laquelle je suis face à Condolezza Rice. Logiquement, et c'est une bataille féroce dans le mouvement féministe, je suis contre les schémas du féminisme se réclamant de l' »universel », de la lutte dans l'intérêt de toutes les femmes. En effet, dans ces cas là, « universel » veut dire « blanche » et, cela n'est donc absolument pas universel. Je puise cette analyse dans le mouvement féministe historique et surtout dans le marxisme. Mon objectif est de construire le socialisme et le marxisme est l'outil qui permet cela dans la vie et les luttes de tous les jours.

Aujourd'hui encore, interviewer Angela Davis est un événement pour n'importe quel militant parce que tu fais encore partie, après des années et des années, du camp de ceux qui luttent contre ce système. Quel est ton moteur ?

Je ne suis pas une icône, je suis comme n'importe quel individu qui lutte mais, si une image me colle à la peau c'est celle du mouvement Noir. Si c'est ça qui fait d'une rencontre avec moi un événement alors c'est que la lutte que nous avons menée pendant des années est toujours une inspiration pour la jeunesse d'aujourd'hui et que nous n'avons rien fait en vain. C'est cette jeunesse qui est mon vrai moteur depuis des années. Ça l'a toujours été, même lorsque j'étais jeune moi-même. Aujourd'hui, on assiste à une grande effervescence intellectuelle et politique chez une jeunesse qui réinvente des stratégies originelles et créatrices pour changer le monde, c'est ça qui me porte. Cette jeunesse veut changer le monde et le socialisme a besoin de ces luttes pour se construire. Mon objectif n'a pas changé et la jeunesse est plus révoltée et plus créative que jamais. C'est elle qui me permet de continuer à avancer.

Bibliographie d'Angela Davis et du mouvement noir américain

Angela Davis, Femme, race et classe, Edition du M.L.F. Angela Davis, Autobiographie, Livre de Poche. Carles et Comolli , free jazz black power, Folio. George Jackson, les frères de Soledad. Howard Zinn, une histoire populaire des Etats-Unis, Agone. Malcom X , ultimes discours, l'esprit frappeur. Malcom X , autobiographie.