La France aussi a ses serials killers et notamment celui de l'Est parisien.
Comme s'il fallait « illustrer » l'horreur des chiffres
de l'enquête nationale sur les violences envers les femmes. Une
femme peut mourir des mains de l'homme qu'elle aime ou de n'importe
quel autre, car au mauvais moment, au mauvais endroit. Comme, aussi,
pour donner rétrospectivement raison à la campagne scandaleuse
« Cet homme est un violeur, cet homme est un homme » Et
oui : comment reconnaître un gentil, un qui a « compris
», qui fait attention, d'un méchant, en proie à
ses pulsions qui casse autour de lui des victimes expiatoires ? Comment
faire la différence alors que cet homme a mené deux relations
laissant ces femmes survivantes, nostalgiques d'un homme doux et prévenant
? Comment faire la différence dans cet autre cas : un homme torture
une femme qu'il a suivie chez elle. Il s'absente plusieurs heures puis
revient continuer de torturer. Qu'a-t-il fait pendant ce temps d'absence
? Il est allé chercher ses enfants chez la nourrice, les a fait
manger, prendre leur bain, les a couchés, a attendu que son épouse
revienne pour prendre le relais.
Alors « monstre » ou pas ? Car, voyez-vous les psychiatres
sont bien marris : ces hommes sont incurables car parfaitement conscients
de ce qu'ils font. Alors, « monstre » ou pas ? Pas monstre
: produit fini ! Nous vivons dans un système patriarcal, soumis-e-s
à ce système. Système multiséculaire qui
applique le vieil adage « diviser pour mieux régner ».
Alors d'un côté les faibles : femmes, enfants, lesbiennes
à double titre, gays et de l'autre ceux qui prouvent qu'ils sont
les forts en violentant les faibles. Les plus violents de ces «
forts » sont appelés « monstres ». Je suis
bien manichéenne ? Depuis longtemps, des femmes s'organisent
afin de ne plus être assignées à un sort de victime.
Que des hommes s'organisent afin de ne plus être assignés
à un sort de « produit fini » !
Marthe
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