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Lourau et l’analyse institutionnelle
Approche de la socioanalyse

Lourau et l’analyse institutionnelle

http://www.freinet.org/icem/archives/dpe/dpe-112-113/dpe-janv77.htm

« L’analyse institutionnelle est une méthode qui vise à élucider les rapports réels et non juridiques ou purement subjectifs que nous entretenons avec les institutions » (R. Lourau).

Le conseil permet l’instauration d’un fonctionnement démocratique dans la classe. Il est un instrument d’analyse des relations dans la classe, du travail qui s’effectue. Il propose un modèle d’analyse (l’analyse institutionnelle) du groupe-classe, de l’institution et du système institutionnel.

Ce modèle d’analyse vise à redéfinir le rapport au savoir et à amener les enseignés à décider de leur formation et à la gérer. Le système scolaire actuel, par sa structure institutionnelle vise à reproduire les normes sociales de l’idéologie dominante, accentuant ainsi l’état de dépendance des individus.

« L’autogestion pédagogique conteste le système actuel des institutions sociales dans la mesure où elle consiste à construire des contre-institutions. Ces contre-institutions, fonctionnent comme des analyseurs qui font apparaître les éléments cachés du système. »

L’analyse institutionnelle vise donc essentiellement à analyser et briser le système institutionnel.

Lourau caractérise l’analyse institutionnelle à partir de l’observation sociologique, en prenant comme données analysables, les conditions dans lesquelles elle est demandée par l’institution. Les institutions productrices de savoir (recherche, etc.), le savoir étant lui-même une force productive, exigent d’être analysées, en tant qu’objet sociologique, mais également comme base objective de production intellectuelle...

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Approche de la socioanalyse

http://www.callisto.si.usherb.ca:8080/ses120/notesdecours.htm

Lapassade

* En réaction à l’approche "américaine"
* D’inspiration anarchiste
* Consiste à faire du groupe une technique de destruction interne des institutions sociales contestées, en vue de l’instauration de l’auto-gestion

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Une analyse institutionnelle simple permet souvent, lors du questionnement de base "qui fait quoi, pourquoi et pour qui ?", de déceler les éventuels pièges ou éléments cachés de tel ou tel acteur.

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L’analyse institutionnelle se veut dé-rangeante .Quelle que soit sa variante idéologique (“vision du monde”), elle vise un changement social, mettant en question structures, système, valeurs et projets socio-politiques. Les deux visées (intervention réparatrice et analyse institutionnelle) diffèrent par leur relation différente à l’instituant et à l’institué.

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L’analyse institutionnelle a été développée à l’Université de Vincennes Paris VIII et théorisée par René Lourau. Elle postule le primat de l’analyse de la demande sur celle de la commande. Fondée sur l’autogestion de l’intervention par le collectif client qui procède, avec les chercheurs intervenants, à l’analyse du matériau. Pour ce courant, les institutions sont d’abord des instances de l’Imaginaire. Le travail du chercheur consiste à opérer leur mise à jour avec son propre imaginaire en référence à la théorie soutenue par Maurice Merleau-Ponty. " Nous ne pouvons dilater notre expérience des rapports sociaux vrais que par analogie ou par contraste avec ceux que nous avons vécus, bref par une variation imaginaire de ceux-ci au regard de laquelle, sans doute, ils recevront une signification neuve. " S’installer dans l’Institution, c’est écarter définitivement l’approche objectiviste et réïfiante de l’institution. L’analyse institutionnelle s’efforce de saisir l’action sociale dans son dynamisme, de dégager les rapports entre la rationalité établie (règles, codes, formes sociales) et les événements, développements, mouvements sociaux qui s’appuient plus ou moins explicitement sur la rationalité établie en la mettant en cause.
Les interventions institutionnelles ont en commun de se dérouler dans un cadre institutionnel précis et de s’appuyer sur un matériau qui n’est autre que le rapport que les individus entretiennent avec les institutions, lorsque se libèrent sur le terrain les formes du désir, ce désir dont Breton nous apprenait naguère qu’il était le seul ressort du monde. L’Institution, c’est l’inconscient politique, la face cachée, le non dit du social. Si nous sommes ignorants sur nos propres institutions, c’est parce que l’Etat est le lieu originaire du refoulement. L’illusion, la méconnaissance institutionnelle sont nécessaires pour que le système social se maintienne. Carrefour des instances économiques, politiques, idéologiques qui fondent la structure sociale, l’Institution traverse tous les niveaux d’une formation sociale déterminée.

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Les courants de l’Analyse Institutionnelle et de l’Ethnométhodologie, lesquels n’ont pas été sans influer sur un parcours universitaire parfaitement atypique, transversal et engagé et pétri d’alternance entre le terrain professionnel et les cénacles de la recherche.

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La recherche action institutionnelle développée par le courant de l’analyse institutionnelle. Celle-ci n’a en effet de signification que dans des situations de changement social plus ou moins radical, auxquelles elle participe et dont le chercheur est l’un des lieux et le développement local le théâtre. Le renouveau théorique va ici de pair avec l’élaboration de nouveaux modes de relations, de nouvelles pratiques sociales. La nature des rapports entre recherche et action étant " un indicateur particulièrement significatif du degré de complexité et de rigidité des systèmes sociaux.