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Origine : http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/dz_ue/
556 émigrants irréguliers de nationalités burkinabaise,
camerounaise, ghanéenne, guinéenne, bissau-guinéenne,
malienne, nigériane et sénégalaise ont été
rapatriés au cours des deux derniers jours par les autorités
algériennes vers leurs pays d’origine.
Selon une source proche du ministère des Affaires étrangères,
citée par l’APS, cette opération, qui a été
effectuée par voie aérienne et prise en charge «totalement»
par l’Algérie, a commencé lundi et s’est
achevée mardi. La même source précise, par ailleurs,
qu’avant d’engager cette opération de rapatriement,
l’Algérie, eu égard aux relations de fraternité,
d’amitié et de coopération, a consulté
aussi bien les autorités de ces pays que leurs représentations
diplomatiques, tenues régulièrement informées
des conditions de préparation et d’organisation de
ces rapatriements, a-t-on ajouté de même source. Soucieuse
de la préservation de la dignité de ces immigrants
dont la situation dans les camps est devenue dramatique, l’Algérie
les a, en date du 4 décembre dernier, transférés
des campements de fortune de Maghnia à un centre d’accueil
à Adrar, doté de toutes les commodités de vie
et où ils ont reçu la visite des représentants
diplomatiques. Ces derniers se sont ainsi enquis des conditions
de séjour de leurs ressortissants.
Les informations de presse ayant fait état de «mauvais
traitement» à l’égard des ressortissants
de ces pays, ont été «catégoriquement»
démenties, hier, par les autorités de ces pays qui
les ont qualifiées de «pures allégations».
L’ambassadeur du Mali en Algérie, M. Mahamadou Magassouba,
a affirmé hier à Alger que les ressortissants maliens
en transit à Adrar ont été rapatriés
au Mali dans de «bonnes conditions». M. Magassouba a
indiqué à l’APS que les ressortissants maliens
«ont été traités en frères et
qu’ils n’ont été ni violentés ni
menottés par les autorités algériennes».
L’ambassadeur malien a précisé, par ailleurs,
qu’une mission conduite par lui-même s’est rendue
à Adrar pour «s’assurer de la situation des ressortissants
maliens et ce sur invitation des autorités algériennes».
«Il y a eu deux vols vers le Mali, le premier transportait
76 Maliens et le second 190», a précisé le diplomate
malien. Il a, en outre, qualifié d’»allégations»,
les information «publiées par l’Agence France-Presse
(AFP), selon lesquelles les forces de sécurité algériennes
auraient maltraité les ressortissants maliens». «Nous
avons été surpris et atterrés par les déclarations
contenues dans une dépêche de l’AFP en date du
19 décembre 2005, affirmant qu’au cours de l’opération
de rapatriement, certains ressortissants avaient fait l’objet
de mauvais traitements», a ajouté M. Magassouba, soulignant
à cet effet qu’»aucun Malien n’a fait l’objet
de sévices a fortiori menotté».
De leur côté, les autorités officielles nigérianes
ont également exprimé leur satisfaction au sujet des
conditions jugées très bonnes de l’opération
de rapatriement des immigrants illégaux nigérians
se trouvant sur le territoire algérien. Pour rappel, cette
opération a été menée en concertation
avec les autorités nigérianes, conformément
à l’Accord bilatéral en matière consulaire
signé entre l’Algérie et le Nigeria en mars
2002. Cet accord prévoit, entre autres, l’organisation
conjointe des opérations de rapatriement des immigrés
illégaux ainsi que le partage des coûts de ces opérations
entre les deux pays. Pour sa part, l’ambassade de la République
de Guinée à Alger a, dans un communiqué, exprimé
sa gratitude au ministère des Affaires étrangères
et aux autorités algériennes à «tous
les niveaux», pour le traitement humanitaire et les mesures
de commodités mises à la disposition de ses concitoyens
pendant leur séjour au centre d’accueil d’Adrar.
Synthèse: H.Barti
Criminalisation de la migration
www.algeria-watch.org
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