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Origine : http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag_2001/mag0928/nu_4592_aliments_cerveau.htm
Si ce que nous mangeons a une influence sur notre humeur, cela
a aussi un effet sur nos performances intellectuelles ! Mémoire,
concentration ou apprentissage, les fonctions cognitives peuvent
être dopées par le contenu de notre assiette. Du soja
au pain, le point sur les aliments bons pour le cerveau !
Les aliments qui dopent le cerveau !Dans son livre, le Pr Jean-Marie
Bourre souligne qu’une quarantaine de substances est indispensable
au cerveau : 13 vitamines, 15 minéraux, et oligo-éléments,
8 acides-aminés et 2 à 4 acides gras, selon l’âge.
Or cela correspond à une centaine d’aliments différents
à consommer en une dizaine de jours ! Tour d’horizon
de quelques-unes des principales substances pour booster vos méninges.
Du sucre, encore du sucre !
Le cerveau est un très grand consommateur d’énergie.
Or son principal carburant, c’est le sucre. Il ne doit surtout
pas en manquer. Les sucres lents (pâtes, riz…) sont
préférables aux sucres rapides : ils permettent un
apport constant de glucides au cerveau, assurant des performances
au top ! Avant un examen ou un effort intellectuel, n’hésitez
pas à avaler un plat spaghetti ! Lors de l’épreuve,
une barre céréalière ou des fruits secs peuvent
s’avérer utiles. Mais bien sûr il ne faut pas
non plus négliger les apports en protéines, essentielles
pour fabriquer les hormones, et les lipides, constituant essentiel
des parois cellulaires.
Pensez vitamine B !
En ce qui concerne les vitamines, celles qui sont essentielles
pour booster vos capacités appartiennent notamment groupe
B. La vitamine B9 (acide folique) en particulier, permet d’éviter
la fatigue intellectuelle. On en trouve dans les noix, le cresson,
le brie ou le jaune d’oeuf. La vitamine B1 semble également
jouer un rôle prépondérant pour l’attention.
Selon une étude1, il serait essentiel d’en prendre
au petit déjeuner, afin de rester concentré tout au
long de la journée. Mettez au menu de votre petit déjeuner
des céréales ou du pain complet. La vitamine B12,
quant-à elle, serait essentielle lors de l’adolescence
pour un développement intellectuel harmonieux (lire à
ce sujet notre article Régime macrobiotique : attention danger)
Gare aux carences…
Les minéraux ne sont pas à négliger : ils
sont essentiels au fonctionnement de l’organisme en général
et à celui du cerveau en particulier. Le fer notamment, entretien
la mémoire et permet un bon apprentissage chez l’enfant.
Il faut donc absolument éviter les carences. Vous trouverez
ce métal principalement dans les viandes. L’iode joue
également un rôle dans les capacités cognitives,
lors de la croissance et chez l’adulte. On en trouve dans
les algues bien sûr, le poisson, les crustacés, mais
aussi dans le soja, les haricots verts et les laitages. Par contre,
la réputation du phosphore pour fortifier la mémoire
n’a jamais été prouvée…
Buvez !!!
Les pertes en eau sont plus ou moins importantes selon les activités,
la température, etc… Or la déshydratation, si
elle atteint un certain niveau, tend à réduire le
volume sanguin, et peut même réduire le volume d’eau
à l’intérieur des cellules. Or les cellules
du cerveau sont tout particulièrement sensibles à
ces problèmes. Ainsi, une perte d’eau de plus de 2
% de la masse corporelle (soit plus de 1,4 litres pour une personne
de 70 kilos) entraîne une baisse des performances physiques
et peut affecter les processus mentaux tels que les capacités
de concentrations. Il est au donc essentiel de boire au moins 1,5
litres d’eau par jour, même si l’on n’a
pas soif.
Petit noir pour matière grise…
Pour exciter vos méninges, vous pensez café ou thé
? Vous avez raison, la caféine augmente légèrement
les capacités cognitives. Cette substance accélèrerait
ainsi d'environ 10 la vitesse de traitement des informations par
le cerveau. De nombreux compléments alimentaires "spécial
examens" contiennent d'ailleurs des vitamines… et de
la caféine. Mais ce composé doit être consommé
avec modération ! Par contre, bannissez les excitants alcoolisés
: même si une consommation modérée de vin semble
avoir des effets positifs, ce sont en général de véritables
ennemis de la mémoire !
Pas d’Alzheimer dans votre assiette !
Le contenu de votre assiette peut même empêcher certaines
maladies, comme Alzheimer, de s’attaquer à votre matière
grise ! Ainsi, la consommation de soja aurait un effet protecteur
chez les femmes.
Ce phénomène serait lié à la présence
d’isoflavones, sortes d’hormones féminines végétales.
Un manque de certaines vitamines du groupe B, notamment B9 et B12,
aurait également un lien direct avec le développement
de cette maladie3. A l’inverse, un excès d’aluminium
pourrait être à l’origine des symptômes4.
D’une manière générale, l’équilibre
alimentaire durant l’enfance et l’adolescence pourrait
jouer un rôle prépondérant dans l’apparition
de cette affection5.
Alain Sousa
1 - Psychopharmacology, vol. 117 : p. 298-305.
2 - Biofactors 2000 ; vol. 12 : p. 243-250.
3 – Neurology, mai 2001, vol. 56.
4 - Brain Res Bull mai 2001 ; vol. 55 : p. 253-256 et p.257-267.
5 – Pediatrics, septembre 1998 ; vol. 102 : p. 602-9..
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