Message Internet 26 Fevrier 2006
Objet: Incendies Anpe - Communiqué de presse
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Incendies Anpe - Communiqué de presse du réseau des
collectifs AC !
http://www.ac.eu.org/article.php3?id_article=1206
Christophe, conseiller Anpe à St Nazaire s'enflamme derrière
son écran.
Les pouvoirs publics mettent de l'huile sur le feu!
Christophe conseiller Anpe, syndiqué CGT n'est pas entré
à l'Anpe il y a 15 ans pour radier ou fliquer les chômeurs
et il le dit.
Le 27 janvier il a posté un message sur le forum d'actuchômage
qui commençait par ces mots:" J'informe les énervés
qui crament les ANPE qu'il en reste encore : donc suivez le guide
ANPE de XXXX : XX bld XXXXX"…. son message était
signé "Un conseiller dégouté, énervé,
agité syndiqué mais souvent impuissant face à
la gangrène néolibérale qui ronge notre monde"
- Christophe".
Un bien-pensant a dénoncé l’énervé
à la police.
Christophe avait aussi écrit "…Les mots ne sont
jamais trop forts quand il s'agit de qualifier le traitement actuel
des chômeurs…". Le vice procureur de St Nazaire
n'est pas de cet avis et il n'a guère goûté
la rhétorique de Christophe. Après perquisition à
son domicile et à l'issue d'une garde à vue prolongée,
Christophe a été mis en examen pour "provocation
publique à la commission de destructions et de dégradations
volontaires dangereuses pour les personnes".
Les « provocations publiques » ne sont pas là
où ce procureur les voit.
Les « provocations publiques », ce sont l’invention
du PARE (version 1 en 2001, version 2 en 2003), le décret
du 2 août 2005 relatif au contrôle des chômeurs
et son catalogue de sanctions, le "suivi mensuel personnalisé"
depuis 2006.
Les « provocations publiques », ce sont les convocations
qui se multiplient, les radiations qui explosent et les pressions
exercées sur les chômeurs et les chômeuses pour
les obliger à accepter n'importe quelle "action d'insertion",
n'importe quel stage, n'importe quel emploi, n'importe où,
à n'importe quel prix.
Les « provocations publiques », c’est obliger
les chômeurs à survivre sous un régime largement
inférieur au seuil de pauvreté et d’assortir
le versement de cette misère à des conditions de quasi
servage.
La violence entraîne la violence, certains la retournent
contre eux-mêmes, d'autres contre l'institution. Le 27 octobre
dernier, Michel B., chômeur qui venait d’être
radié, tentait de s'immoler par le feu dans une Anpe de Bordeaux,
il vient d'être condamné à quatre mois de prison
avec sursis. Une antenne Assédic et six agences Anpe ont
brûlé, six autres auraient fait l'objet de tentatives
d'incendies.
Comme Michel B., chômeur à Bordeaux, Christophe, conseiller
Anpe à St Nazaire, a crié son désarroi avec
des mots qui sont les siens. Dans un cas comme dans l'autre les
pouvoirs publics n'ont qu'une seule et même réponse
: REPRESSION !
Tandis que certainEs agentEs de l’ANPE disent craindre la
violence que pourraient exercer les chômeurs à leur
encontre, des dizaines d’autres agentEs ont déclaré
qu’ils ne radieraient pas et pratiquent de fait une grève
du zèle du flicage.
- AC! salue ceux et celles qui sont entré-e-s en résistance.
- AC! exige l'arrêt des poursuites contre Christophe
- AC! exige l'amnistie de Michel B.
- AC! demande l'abrogation du PARE et de toutes les lois qui pourrissent
la vie des chômeurs.
- AC! appelle touTEs les dégoûtéEs, énervéEs,
agitéEs, syndiquéEs ou non à résister,
dans l'unité, individuellement et collectivement au matraquage
gouvernemento-patronal.
AGENTS DE L'ANPE, CHOMEURS, PRECAIRES
TRAVAILLEURS SOCIAUX, RMISTES, TOUS SOLIDAIRES !
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