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Digital Studies Seminar :
Antoinette Rouvroy and Bernard Stiegler (October 7th, 2014)
Jeudi 16 octobre 2014,
par Laure Isabelle LIGAUDAN

Origine : http://lil.share2.fr/Digital-Studies-Seminar-Antoinette

Les études numériques Digital studies a l’IRI les7 octobre 2014

Thème “La gouvernementalité algorithmique”

Tout ce qui est mis entre parentheses a été dit par les intervenants Mme Antoinette ROUVROY et M. Bernard STIEGLER sans distinction.
Le “reste ou les ratés” relèvent de ma libre “interprétation”.


Peut-on considérer la gouvernementalité algorhitmique comme un régime de vérité potentiel ?

La base de la reflexion se fait sur la data et la Big data et sur l’impact de cette gouvernementalité des algorithmes qui l’organise sur le métabolisme juridique avec lequel on fabrique l’obéissance.

Antoinette nous évoque ce qu’elle appelle “une crise de la représentation” des régimes de vérités et une “crise de la critique”.

Je me dis que dans certains langages, le mot vérité n’existe pas, il y a peut être une raison à cela :)
En fait, elle souhaite nous alerter sur l’effacement de l’espace temps qui permet la critique.

J’ajouterai et de tous les espaces temps qui permettent les choix en libre arbitre.
Tout ce qui va suivre par la suite est passionnant, cela dit LA QUESTION a laquelle personne n’a répondu peut être parce qu’elle n’a pas été posée, c’est QUI, qui efface ces espace temps de libre choix ou de consentement éclairé et permet ainsi l’effacement de l’espace temps nécessaire à la critique ?

Je vais juste donner une réponse négative, ce ne sont pas les algorithmes.

Elle nous interroge sur le fait que la donnée brute serait le degré zéro de l’écriture numérique
Je trouve cela intéressant car il est effectivement assez difficile de faire comprendre comment on n’est passé de l’erre informatique à l’ere numérique et cette identification de la donnée brute comme le pendant du 1.0 (le langage machine) de l’informatique est très pertinent.

De même elle nous interroge sur l’idéologie des Big Data qui n’aurait peut être pas grand lien avec celle de ceux qui travaillent opérationnellement dans et pour ce secteur.

Je pense à Rand Indi qui fait, au sens "fabrique" de la Big Data pour améliorer notre quotidien mais s’interroge néanmoins sur les aspects éthiques de la collecte et de l’utilisation des données.

Gaël Bousquet d’OpenMapstreet est également un bon exemple de volonté de résoudre les antagonismes que l’on peut surmonter entre la puissance de la Big Data via les modèles algorhytmiques, le service à la personne et la protection légale de cette personne des la collecte des données via de la PrivacyByDesign.

Gouverner par l’algorithme n’a pas de finalité, c’est un système autosuffisant qui s’autoalimente et à qui on donne le droit de gouverner.
Il me semble donc que c’est la personnalité collective de ceux et celles qui lui cède ce droit qui va déterminer les finalités de cette gouvernance. Il s’agit donc de politique, de mon point de vue.

Je me fais également une réflexion “in petto” sur le fait que cette gouvernementalité existe déjà dans la finance depuis longtemps avec les effets qu’on lui connait.

C’est intéressant de constater que même si on en parlera pas beaucoup dans cette conférence, c’est peut être le fait que ces données brutes soient issues de nos vies personnelles et privée qui a permis ce glissement vers le sociétal, le sociologique et le philosophique.

Il est évident aujourd’hui, je l’ai déjà écrit que de nouveaux modèles philosophique doivent apparaitre rapidement pour devenir le terreau de nouveaux modèles économiques.

Il est également évident que les philosophes vont, comme toujours, s’appuyer sur ce qui existe pour les externaliser afin que l’on considère cela comme des savoirs (dixit sur ce dernier point M. STIEGLER) il est drôle de penser qu’il devront peut être y inclure des rapports issus d’algorhytmes sur nos data pour le faire.

Un focus sur l’idée que le BigData permettrait la suppressions de toutes signification du rapport au singulier pour se substituer au réel.
Cela s’appuie sur le fait que le signal (selon Ecco) ne signifie rien et que c’est en cela qu’il est calculable.

Le Big DATA serait donc le passage d’un seuil qui nous fait abondonner la rationalité moderne pour prédire le futur sans en comprendre les causes.

Si on revenait à l’idéologie propagée sur le BigData pour assoir son caractère non intrusif et non inquiétant, cela me semble exact, cependant, dans la réalité des calculs, on sait aujourd’hui que la précision de ceux ci permettent déjà à partir d’une multitude de signaux sans sens de récupérer une identité rattachée à une personne. C’est dans cette capacité à la perversion que la politique s’inscrit comme une obligation de gouvernance et, je le crois, le droit à la protection de notre vie privée comme seul périmètre possible de tolérance.

“La personne devient un agrégat temporaire de données exploitables en masse “nous dit Antoinette.
Oui, mais cette agrégat n’en ai pas dépersonnalisant pour autant et il vient nourrir des systèmes de gestion de risques qui eux mêmes, si ils ne sont pas contraint pas la loi vont déterminer la gestion du social et des personnes en pilote automatique.

“L’automatisation remplacerait la subjectivité”

Je me dis,pour me rassurer que ce qui ne rentrera pas dans les cases identifiera les fous ou les génies mais cela ne me rassure pas car “les ratés ou les restes”du numérique peuvent aussi être voués au “pomme Z” du système.

Un autre point a été abordé concernant “l’hyper-indexation de soi et par soi” avec l’inquiétude que de “ne pas vouloir être profiler serait ne pas se vouloir soi-même”

C’est interrogeant mais je crois que l’inquiétude vient de la prolifération de l’hyper-indexation de ceux et celles qui en maitrisent les codes, au sein également techniques du terme.

Avant, seuls les sachants étaient hyper-indéxés, ce n’est plus le cas et même ce qui semble contraire à des valeurs qui semblaient acquises bénéficie de cette hyper-indexation.

Cela rejoint également ce qui a été dit sur la “perte de langage, le cours du langage a chuté” oui mais quel langage et quel cours ?

Le cours du langage des sachants qui modelaient et tente encore de modeler la pensée, la philosophie, l’économie ou celui de tous ces autres qui en subissent les conséquences ?

Ne pas correctement s’exprimer sur une situation ne signifie pas ne pas exprimer correctement cette situation.

“Si nous sommes considérés comme des choses ou plutôt des fragments de choses et si nos données parlent pour nous même et bien mous n’aurons bientôt plus rien a nous dire”

Cette idée est arrivée suite à une série de pensée autour de la perte de lien et le fait d’être tellement nourri, servi par le résultat de nos données analysées pour notre bon vouloir que nous n’avons plus de besoin, de désir, d’envie puisque tout nous ai proposé en actualisant notre futur sur notre consommation passée et que nous y consentons.
Libre interprétation

Je ne crois pas que ce service a la personne issu du profilage empêche le lien social, je ne crois pas qu’avoir un smarthone oblige a être joignable tout le temps, je ne crois pas que compter ses pas est le moindre intérêt si on ne peut pas en parler le dimanche en famille ect.

L’outil peut induire un comportement dont on peut évaluer l’impact négatif et soit laisser l’outil soit reprendre le contrôle sur lui.

On le fait avec la Bombe nucléaire depuis longtemps et le risque est beaucoup plus grand.

Une réflexion sur le droit a été lancée, elle m’a passionné en 2 temps.

La première fut de rappeler que le droit porte en son sein celui de la désobéissance.
Le droit est un voeux pieux et les juges savent que le respect des lois doit être atteint mais que c’est difficile.
Ils jugent dans cet espace entre le fait et le droit, ils jugent le virtuel (en fonction de ce qui pourrait advenir).
C’est fondamental pour le respect de la marge de progression de l’Homme, c’est la justice sociale. Elle peut heurter mais c’est la différence entre le fait et la loi et cette différence pose le virtuel (ce qui est en potentiel devenir) face à la réalité.

“Si via les algorhytmes (ce qui commence à se faire) on efface cet espace en actualisant le futur sur l’analyse du passé, on passe de la logique de la justice pénale à celle de la justice de renseignement”

J’ai déjà blagué sur Minority Report mais on s’en rapproche dangereusement, non ?

Le deuxième est de transformer le mot FAIT en REEL et le mot DROIT en VIRTUEL (Stiegler) pour expliquer ce que l’IRI et la certitude défendu que le Virtuel ne doit jamais être réductible au réel et que tout comme pour les faits et le droit, la gouvernementalité des algorhytmes peut être tenté mais qu’elle porte intrasequement sa fin et que la Gouverance ne peut se faire entre les deux et donc induit de la tolérance mutuelle et le temps de la controverse (libre interpérataiotn).

La conclusion s’est donc naturellement apposée sur cet espace de bien commun, celui de la discorde, celui du “sens issu des différences” (“des restes et des ratés”).

C’est là que je trouve cela joli car n’est ce pas exactement ce qu’est le WEB ?