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Origine :
http://www.archi-art.net/revue_automatique/article.php3?id_article=23
André Gorz montre dans cet ouvrage quels sont les enjeux
économiques du numérique pour la société
capitaliste. Loin des considérations formalo-esthétisante
développées dans le champ de l’architecture
(cf. dossier Architecture Non Standard, rubrique méthodologie),
l’auteur aborde de façon très précise
les enjeux liés à la dématerialisation de la
production : l’objet de la production dans la société
post-fordiste n’est plus un produit materiel, mais de la connaissance.
La production de la connaissance, ouverte et partageable, permet
à l’être de se produire sur des modes dont la
valeur d’échange reste à définir. L’immateriel
est la crise du capitalisme.
" Le fait de se présenter et de se représenter
comme une "société de la connaissance" est
lourd de signification quant à la pauvreté de sens
de la civilisation qui se met en place. La connaissance, en effet,
n’implique pas nécessairement l’intelligence.
Elle est beaucoup plus pauvre que celle-ci. Elle ignore l’importance,
essentielle du point de vue politique, de la question qu’une
société a besoin de se poser : qu’est ce qui
relève ou ne relève pas de la connaissance ? Qu’est
ce que connaître et que désirons-nous ou avons-nous
besoin de connaître ?
Autant le concept d’intelligence couvre tout l’éventail
des facultés humaines et peut par conséquent servir
de base à une conception de la société comme
société de culture, autant le concept de connaissance
exclut la possibilité. Il nous faut revenir ici, une fois
de plus, sur la différence fondamentale entre connaître
et savoir."
Dernière mise à jour le dimanche 3 juillet 2005 00:00
PS: André Gorz, L’immatériel, Connaissance,
valeur et capital. Galilée.
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