"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
Licence
"GNU / FDL"
attribution
pas de modification
pas d'usage commercial
Copyleft 2001 /2014

Moteur de recherche
interne avec Google
André GORZ, L'immatériel
Note de lecture par Sebastien MANIGLIER, 18 décembre 2003

Origine : http://www.archi-art.net/revue_automatique/article.php3?id_article=23

André Gorz montre dans cet ouvrage quels sont les enjeux économiques du numérique pour la société capitaliste. Loin des considérations formalo-esthétisante développées dans le champ de l’architecture (cf. dossier Architecture Non Standard, rubrique méthodologie), l’auteur aborde de façon très précise les enjeux liés à la dématerialisation de la production : l’objet de la production dans la société post-fordiste n’est plus un produit materiel, mais de la connaissance. La production de la connaissance, ouverte et partageable, permet à l’être de se produire sur des modes dont la valeur d’échange reste à définir. L’immateriel est la crise du capitalisme.

" Le fait de se présenter et de se représenter comme une "société de la connaissance" est lourd de signification quant à la pauvreté de sens de la civilisation qui se met en place. La connaissance, en effet, n’implique pas nécessairement l’intelligence. Elle est beaucoup plus pauvre que celle-ci. Elle ignore l’importance, essentielle du point de vue politique, de la question qu’une société a besoin de se poser : qu’est ce qui relève ou ne relève pas de la connaissance ? Qu’est ce que connaître et que désirons-nous ou avons-nous besoin de connaître ?

Autant le concept d’intelligence couvre tout l’éventail des facultés humaines et peut par conséquent servir de base à une conception de la société comme société de culture, autant le concept de connaissance exclut la possibilité. Il nous faut revenir ici, une fois de plus, sur la différence fondamentale entre connaître et savoir."

Dernière mise à jour le dimanche 3 juillet 2005 00:00
PS: André Gorz, L’immatériel, Connaissance, valeur et capital. Galilée.