Dans la sphère privée, comme dans la sphère publique,
les femmes victimes de violence
Violence, insécurité, le gouvernement en place voudrait
laisser croire qu'elle n'existe que dans les cités ou les zones
urbaines défavorisées. Il est tellement plus facile, alors,
d'y répondre par plus de police et plus de limitation des libertés…
Pour les femmes, malheureusement, de tout milieu social, de toute zone
géographique du territoire, et de toute situation, la violence
s'exerce d'abord et avant tout dans le cercle de ses familiers, amis,
parents, maris… Ce n'est pas dans un parking d'un centre ville
ou d'un centre commercial qu'une femme a le plus de risque de se faire
agresser, mais chez elle !
D'ailleurs, le Ministère de l'Intérieur reconnaît
que 3 femmes meurent de violences conjugales tous les quinze jours et
que dans 85% des cas de violence ayant conduit à un décès,
le meurtrier était connu de la victime.
De même, une enquête nationale constate qu'en 99, 48000
femmes âgées de 20 à 59 ans ont été
victimes de viol. Dans le même temps, 7828 plaintes pour viol
avaient été enregistrées par les services de police,
dont plus de la moitié venaient de mineures, exclues de l'enquête
nationale.
La chape est donc lourde qui pèse sur les femmes et qui les empêche
de dénoncer ce crime, enfin reconnu par la loi, y compris quand
il émane du conjoint.
Ce poids social qui bâillonne, qui brime la parole, fait que les
femmes victimes de violence conjugale sont 5 fois plus sujettes à
des tentatives de suicide que la population en général.
Le deuxième lieu où s'exerce la violence envers les femmes
est sans contexte l'entreprise, le lieu de travail : humiliations, insultes,
harcèlement, y sont le lot quotidien des femmes .
Sans compter les femmes prostituées dont la très grande
majorité est réduite à se vendre après avoir
subi violences physiques dans l'enfance, violences sociale et économique
à l'âge adulte !
Rien d'étonnant à tout cela quand, dans tous les médias,
et en particulier dans la pub, le corps des femmes n'est présenté
que comme un objet sexuel, un support de vente donné en pâture
aux consommateurs essentiellement masculins !
RENDEZ-VOUS LE VENDREDI 7 MARS à 21 h 30
devant la Préfecture de Nantes pour un défilé
féministe dans le centre de NANTES
MANIFESTATION FEMINISTE
Samedi 8 mars
Centre Socioculturel
25 rue du Jamet à Nantes
20h30 Soirée Cabaret
Lecture de nouvelles par la troupe du théâtre Caravane
Compagnie (extrait du livre “vous avez dit égalitéE”)
Suivi d’un échange avec le collectif Encore Elles
(Possibilité de garde d'enfants sur réservation auprès
de la Presqu'île -
tel: 02 28 03 57 41)
Expo photo: Les femmes et le temps (Corinne Provost)
Expo de calligraphies de Sérénade Chafik
Organisé par Encore Elles, la CSF, le centre socioculturel du
Jamet.
Aujourd'hui, nous voulons dire STOP !
STOP à un pouvoir patriarcal reconnu et exercé par les
conjoints avec la bénédiction de l'opinion publique!
STOP à la reproduction de ce patriarcat à tous les niveaux
de la vie privée, publique et sociale des femmes!
HALTE à la violence et à la barbarie reconnue et autorisée
!
Il est temps que les mentalités changent. Il est temps, notamment,
qu'une réelle éducation non sexiste soit dispensée,
prenant en charge la formation de tou-te-s les acteurs-trices sociaux-les.
Uni-e-s et conscient-e-s, nous devons lutter contre la reproduction
de tous les modèles de la domination masculine encore trop largement
répandus autour de nous.
OBLIGEONS LES POUVOIRS PUBLICS A PRENDRE LEURS RESPONSABILITES !
N'est-il pas du devoir de la Municipalité de Nantes - comme de
toute autre Municipalité - de faire retirer des murs de la ville
les affiches pornographiques ou toutes autres attentant à la
dignité des femmes ?
N'est-il pas aussi de son ressort de soutenir et de favoriser toutes
les structures d'accueil et d'accompagnement des femmes battues, violées
et prostituées ?
N'est-il pas scandaleux, enfin, qu'il ait fallu attendre l'an passé
pour qu'un conjoint violeur soit enfin condamné à une
peine de prison alors que la loi contre le viol existe depuis presque
20 ans ?
ILS NE LE FERONT QUE SI NOUS, FEMMES, LE LEUR IMPOSONS !
Contrairement au idées actuellement reçues et répandues,
les droits des femmes ne seront reconnus et appliqués que si
elles l'imposent par un rapport de force. L'heure est encore aujourd'hui
au regroupement des femmes, partout, au travail, dans leur ville et
dans leur quartier. Il faut enfin retrouver le chemin de la parole libérée,
échappant à l'ordre social machiste dominant. Ensemble,
nous le pourrons.
Ensemble, en descendant dans la rue, d'abord contre les violences que
nous subissons, nous tracerons la voie de notre autonomie.
RENDEZ-VOUS LE VENDREDI 7 MARS à 21 h 30
devant la Préfecture de Nantes pour un défilé féministe
dans le centre de NANTES
Encore Elles, Féministes en marche - Colif ( Collectif libertaire
féministe )
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