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Origine : http://www.yabiladi.com/forum/strategies-pour-mieux-gouverner-etat-82-2510685.html
1 - La stratégie de la diversion est élément
primordial du contrôle social,
elle consiste à détourner l’attention du public
des problèmes importants et des mutations décidées
par les élites politiques et économiques, grâce
à un déluge continuel de distractions et d’informations
insignifiantes. Elle est également indispensable pour empêcher
le public de s’intéresser aux connaissances essentielles,
dans les domaines de la politique, de l’économie, et
d’autres. "Garder l’attention du public distraite,
loin des véritables problèmes sociaux, captivée
par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé,
occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de
retour à la ferme avec les autres animaux."
2 - Créer des problèmes, puis offrir des
solutions :
Elle est aussi appelée "problème-réaction-solution".
On crée d’abord un problème, une "situation"
prévue pour susciter une certaine réaction du public,
afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on
souhaite lui faire accepter. Par/exp : laisser se développer
la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin
que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment
de la liberté. Ou encore : créer une crise économique
pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des
droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3 - La stratégie du dégradé :
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer
progressivement, en "dégradé", sur une durée
de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions
socio-économiques radicalement nouvelles ont été
imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage
massif, précarité, flexibilité, délocalisations,
salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de
changements qui auraient provoqué une révolution s'ils
avaient été appliqués brutalement.
4 - La stratégie du différé :
C’est faire accepter une décision impopulaire est de
la présenter comme "douloureuse mais nécessaire",
en obtenant l’accord du public dans le présent pour
une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter
un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord
parce que l’effort n’est pas à fournir tout de
suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à
espérer naïvement que "tout ira mieux demain"
et que le sacrifice demandé pourra être évité.
laisser du temps au public pour s’habituer à l’idée
du changement et l’accepter lorsque le moment sera venu.
5 - S’adresser au public comme à des enfants
en bas-âge :
La plupart des publicités destinées au grand-public
utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton
particulièrement infantilisant, souvent proche du débilitant,
comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou
un handicapé mental. Pourquoi ? "Si on s’adresse
à une personne comme si elle était âgée
de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura,
avec une certaine probabilité, une réponse ou une
réaction aussi dénuée de sens critique que
celles d’une personne de 12 ans."
6 - Faire appel à l’émotionnel plutôt
qu’à la réflexion :
Faire appel à l’émotionnel est une technique
classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc
le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du
registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès
à l’inconscient pour y implanter des idées,
des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...
7 - Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
:
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies
et les méthodes utilisées pour son contrôle
et son esclavage. "La qualité de l’éducation
donnée aux classes inférieures doit être de
la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance
qui isole les classes inférieures des classes supérieures
soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures."
8 - Encourager le public à se complaire dans la
médiocrité.
Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être
bête, vulgaire, et inculte.
9 - Remplacer la révolte par la culpabilité
:
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable
de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence,
de ses capacités. Ainsi, au lieu de se révolter contre
le système économique, l’individu s’auto-dévalue
et se culpabilise, ce qui engendre un état dépressif
dont l’un des effets est l’inhibition de l’action.
Et sans action, pas de révolution !...
10 - Connaître les individus mieux qu’ils ne
se connaissent eux-mêmes :
Au cours des 50 dernières années, les progrès
fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant
entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées
par les élites dirigeantes.
Grâce à la socio psychologie appliquée, On est
parvenu à une connaissance avancée de l’être
humain, à la fois physiquement et psychologiquement. On en
est arrivé à mieux connaître l’individu
que par lui même.
Donc on détient un plus grand contrôle et pouvoir sur
les individus que par eux-mêmes.
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