Origine :
Aperçu rapide des tactiques utilisées.
1. Les routes et cols de montagnes ont toujours été
des lieux de prédilection pour tendre une embuscade. Depuis
l’époque de leur confrontation avec les unités
soviétiques les afghans ont appris à éliminer
dés les premières secondes d’une embuscade les
véhicules de commandement ou le responsable de l’unité.
L’objectif est de désorganiser rapidement l’unité
ciblée en perturbant la chaîne d’information
(voire les transmissions) et de commandement en empêchant
le ralliement des hommes pris sous le feu.
Remarquons que l’installation de moyens de transmission
redondants dans des véhicules blindés permettent de
minimiser le risque d’une perte totale de transmission car
les afghans ont peu de moyen de brouillage des transmissions.
2. Cette action est rendue possible par un travail de renseignement
classique par l’observation systématique de la composition
des colonnes aux points de passages obligatoires.
3. Les embuscades afghanes sont toujours caractérisées
par un maximum d’effort pour créer la surprise.
4. La sélection méticuleuse du lieu d’embuscade
est toujours associée à des positions d’embuscades
bien retranchées et bien camouflée.
5. Un itinéraire de retraite bien préparé
est toujours en place et couvert par une équipe dédiée.
6. L’utilisation rapide de frappes multiples (début,
milieu et fin de colonne) pour immobiliser l’unité
visée dans la zone de tir est systèmatique.
7. Lorsque l’axe de progression est piégé,
les possibilités de contournement ainsi que les éventuels
axes secondaires praticables n'existent pas, comme l’on chèrement
appris les soviétiques en leur temps.
8. Contre les patrouilles, autrement dit des forces de taille moyenne,
le schéma privilégié est l’embuscade
suivant le modèle du marteau et de l’enclume. Dans
ce cas, seul un entraînement de coordination exemplaire associé
à une bonne préparation psychologique des conducteurs
permet de limiter les dégâts.
9. Le survol de l’Afghanistan est très éprouvant
pour les hélicoptères les plus modernes. Seuls les
appareils rustiques comme les Chinook et autre Mi8 supportent les
heures des vol avec un taux de réparation acceptable.
10. Dans ces montagnes, les avions ne peuvent se substituer aux
hélicoptères : car ils sont incapables de soutenir
une contre-attaque. Et en cas de terrain inaccessible, ils ne peuvent
mettre en place un groupe feu sur un surplomb avec un lance grenade
automatique pour traiter les personnels restant.
Ce théâtre d’opération est très
exigeant, ainsi aucune unité ne résume sa préparation
avant un départ à juste vérifier les véhicules
et l’armement après un briefing en sept langues différentes…
Cet article est loin d’être exhaustif, aussi n’hésitez
pas à me faire part de vos remarques ou questions.
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